L'ouverture des plis pour la 29e session de l'adjudication des titres miniers pour l'exploitation et l'exploration de substances minérales industrielles, lancées par l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), a été organisée hier au siège du ministère de l'Energie et des Mines à Alger. À l'issue d'une séance publique de cette session d'adjudication de la petite et moyenne mine, faite en présence du président du conseil d'administration de l'ANPM, Abdelkader Benyoub, 26 titres miniers ont été attribués pour un montant total de plus de 511 millions de dinars. Il faut préciser à cet égard qu'il était initialement question de 49 offres faites en séances plénières, mais dont certaines ne répondaient pas aux exigences requises par l'avis d'appel d'offres. À cet égard, il a été expliqué que deux parmi les offres rejetées étaient en fait des personnes physiques, au lieu d'être des entités morales. Une troisième offre a été, quant à elle, rejetée pour vice de forme ainsi que la non-conformité au cahier des charges. Seize wilayas couvrent, en effet, les 26 sites attribués sur les 76 proposés à l'adjudication : il s'agit, entre autres, de Laghouat, Aïn Témouchent, Adrar, Batna, Biskra, Bouira, Tlemcen, Tiaret, Saïda, Mostaganem, Béjaïa, Djelfa, El-Oued et Bordj Bou-Arréridj. Aussi, cette adjudication concerne des substances destinées à la production de matériaux de construction à l'image du calcaire, de l'argile, du gypse et du sable, des agrégats, du tuf, du marbre et des pierres décoratives, du dolomie, du gypse, du sel. Il faut expliquer qu'à l'issue de la séance d'adjudication, le président du conseil d'administration de l'ANPM a demandé à la salle d'exprimer leurs doléances ou de faire d'autres propositions à la lumière des offres qui ont été faites. À cet égard, un a été provisoirement retenu par la commission de l'évaluation des offres au sein de l'ANPM en raison du droit de préférence revendiqué par le propriétaire de ce site de calcaire situé à Bouira. À cet égard, il faut noter que le droit de préférence est accordé au propriétaire du sol où se trouve le site minier à condition que “le prix proposé par ce propriétaire soit au moins égal à celui offert par le soumissionnaire mieux-disant lors de l'adjudication, selon les dispositions en vigueur en matière d'octroi de titres”. C'est du moins ce qu'a expliqué le président du conseil d'administration de l'ANPM à la salle qui n'hésitait pas à exprimer ses doléances. Quoiqu'il en soit, Abdelkader Benyoub n'a pas été avare en déclarations pour expliquer dans le menu détail la séance d'adjudication qui concerne la petite et la moyenne mine. À cet égard, il évoquera qu'une “campagne d'assainissement” du domaine minier national a été lancée début 2009 par les directions régionales de l'agence pour mettre en évidence ceux à qui ont attribue les titres miniers et qui ne respectent pas les cahiers des charges. “Nous avons retiré pas mal de titres pour ceux qui ont pris des sites et n'ont rien fait tant à l'Est, à l'Ouest ou au Sud”, a-t-il noté. En effet, plusieurs titres miniers ont été retirés depuis le lancement de cette campagne pour diverses raisons, notamment l'expiration des délais d'exploitation de ces titres, a précisé M. Benyoub. Interrogé sur les raisons qui font que le nombre de soumissionnaires a diminué, l'intervenant dira qu'il “faut faire une étude pour voir les raisons de cette situation. Il est difficile de savoir si c'est la crise financière mondiale qui est à l'origine de cette situation”, dit-il avant de noter que “peut-être, il n'y a que les professionnels qui sont restés”.