L'Autorité palestinienne a ouvert lundi une représentation diplomatique à Caracas, marquant un rapprochement avec le Venezuela, dont le président Hugo Chavez avait ordonné en janvier l'expulsion de l'ambassadeur israélien pour protester contre l'offensive à Gaza. "Hugo Chavez est le leader le plus populaire au sein du monde arabe pour son courage, sa bravoure, son soutien à la justice et pour avoir choisi une cause juste comme la nôtre", a déclaré le ministre palestinien des Affaires étrangères Riad Malki. Son homologue vénézuélien Nicolas Maduro a estimé que l'établissement de relations diplomatiques avec l'Autorité palestinienne était un "acte de justice". Il a affirmé que le Venezuela jugeait la question palestinienne "primordiale" et la considérait comme "sa propre cause". "A Caracas, le peuple palestinien aura un centre pour échanger avec le peuple vénézuélien, pour pouvoir continuer à compter sur la solidarité profonde et permanente de son gouvernement", a déclaré M. Maduro. Chef de file de la gauche radicale en Amérique latine, M. Chavez avait condamné l'offensive militaire d'Israël à Gaza, qualifiant l'Etat hébreu de "génocidaire". Ses propos, ainsi que l'expulsion de l'ambassadeur israélien, lui ont valu une forte popularité dans les Etats arabes ainsi qu'en Iran, dont il est l'un des rares dirigeants à soutenir le programme nucléaire. L'Autorité palestinienne qui dispose de plusieurs représentations en Amérique latine, de Mexico à l'Argentine, a manifesté sa volonté de faire du Venezuela sa "plateforme dans la région".