En signe de solidarité avec le peuple palestinien et de protestation contre l'offensive israélienne sur la bande de Gaza, le président vénézuélien a ordonné l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël à Caracas. Qualifiant de “génocide”, le massacre des Palestiniens à Gaza par l'armée israélienne, le Venezuela a ordonné mardi l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël à Caracas. Dans un communiqué, le ministère vénézuélien des Affaires étrangères indique que “le Venezuela a décidé d'expulser l'ambassadeur d'Israël, Shlomo Cohen, et une partie du personnel de l'ambassade d'Israël, réaffirmant son attachement à la paix et son exigence de respect du droit international”. Le président Chavez a fustigé, dès lundi, l'offensive terrestre dans la bande de Gaza, qualifiant l'Etat hébreu d'“assassin” et de “génocidaire”. Il a accusé l'Etat hébreu de se livrer à de “flagrantes violations du droit international” et d'avoir mis en œuvre une “utilisation planifiée du terrorisme d'Etat” contre le peuple palestinien. Le communiqué du gouvernement vénézuélien affirme que Caracas ferait pression aux Nations unies “pour que le Conseil de sécurité prenne des mesures urgentes pour arrêter l'invasion d'un territoire palestinien par l'Etat israélien”. La même source ajoute qu'“en cette heure tragique et qui suscite l'indignation, le peuple du Venezuela manifeste sa solidarité sans faille avec l'héroïque peuple palestinien”, tout en soulignant “l'horreur de la mort d'enfants et de femmes innocents”. Il est également précisé dans le document que le Venezuela s'est “toujours opposé à l'antisémitisme comme à tout type de discrimination et de racisme”, et adresse un “appel fraternel au peuple juif”, lui demandant de “s'opposer aux politiques criminelles de l'Etat d'Israël qui rappellent les pires pages de l'histoire du XXe siècle”. Pour rappel, Hugo Chavez avait déclaré avant d'annoncer la mesure de l'expulsion du représentant diplomatique d'Israël au Venezuela que “le président d'Israël devrait être traduit devant la Cour pénale internationale, aux côtés du président des Etats-Unis, s'il y avait des scrupules dans ce monde”. Dénonçant les raids aériens sur Gaza depuis leur déclenchement le 27 décembre dernier, le président vénézuélien a encore jugé de “lâche” l'armée israélienne pour avoir “attaqué un peuple sans défense, endormi, innocent”. Il ne s'arrêtera pas là, ce dernier affirme qu'Israël agit “comme le bras armé de l'empire yankee”, en accusant les Etats-Unis de “soutenir et impulser” les attaques sur Gaza. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que le président vénézuélien intervient avec force dans le conflit au Moyen-Orient. En août 2006, il avait retiré son représentant diplomatique à Tel-Aviv pour exprimer son “indignation” devant les bombardements de l'armée israélienne au Liban. À travers ses prises de positions contre l'agression israélienne, Hugo Chavez montre la voie à suivre aux dirigeants arabes, notamment ceux dont les pays entretiennent des relations diplomatiques ou commerciales avec l'Etat hébreu, et qui se complaisent dans un silence complice. Merzak T.