Plus de 11 396 kg de kif traité ont été saisis, au cours du premier trimestre de l'année en cours par les éléments des gardes frontières (GGF) relevant du 3e commandement régional de la gendarmerie nationale de Béchar. Cette importante quantité de drogue (kif) représente le triple de la quantité saisie au cours de la même période de l'année 2008. L'origine de cette marchandise serait marocaine. En effet, toute la quantité de drogue saisie par les gendarmes a été effectuée près de la bande frontalière, entre l'Algérie et le Maroc. Selon le premier responsable de la gendarmerie de cette région du sud-ouest du pays, cette importante saisie est due au renforcement du dispositif mis en place, à l'occupation du terrain par les éléments de ce corps de sécurité, au renforcement du dispositif de surveillance du tracé frontalier distant de 2 570 km et à l'engagement des gendarmes. Il a aussi déclaré que la surveillance électronique est en phase de préparation pour faire face aux nouvelles techniques utilisées par les réseaux internationaux de trafic. Aussi, le commandant régional de la gendarmerie de Béchar a souligné que cette région du sud du pays est devenue une zone de transit vu la grande quantité de kif traité au cours de ces derniers mois (25 tonnes en 2008) par les éléments de la gendarmerie nationale qui maîtrisent mieux le relief. Notons que pour mettre fin aux réseaux organisés de trafic de drogue qui utilisent des moyens de communication sophistiqués (GPS, portable) la gendarmerie nationale a créé plusieurs unités GGF dynamiques, dont les éléments effectuent des barrages fixes et mobiles et des patrouilles. Par ailleurs, les gendarmes de cette région frontalière du pays font face, ces dernières années, aux drogues produites localement. En effet, plusieurs plantations d'opium et de résine de cannabis ont été découvertes par les gendarmes dans la région d'Adrar. Dans ces lieux, les éléments des brigades de ce corps de sécurité ont saisi 1 246 plants d'opium, 349 plants de résine de cannabis ainsi que 200 grammes de graines d'opium dans quatre plantations à Ksar Taghent dans la commune de Timimoun. Pour mettre un terme à ce fléau qui met en danger notre jeunesse, une coopération entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie ainsi que le peuplement de la bande frontalière entre les deux pays sont nécessaires.