Arrivé à 9h40 par la porte sud, le chef de l'Etat a tenu à faire à pied les principaux points de sa visite qui a duré plus de deux heures. Il était accompagné du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, du ministre des PE, Abdelhamid Temmar. Il a été reçu par le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou et des autorités civiles et militaires. D'emblée, le directeur du Jardin d'Essais, Abderrazak Ziriat, lui fournit les explications concernant l'établissement qui a pris un nouveau look après une fermeture au public depuis 2001. Il visitera tour à tour l'Ecole d'horticulture où il a procédé à la remise des diplômes à cinq agents ayant accompli avec succès une formation en horticulture. Le Président insistera dans ce sens sur la nécessité de multiplier les formations devant permettre de disposer d'un nombre suffisant pour l'entretien et la préservation de l'horticulture. Avec un intérêt particulier : il écoute les explications d'un spécialiste sur la conservation in situ et ex-situ des espèces en voie de disparition. Il sera émerveillé par l'existence d'une miniécole au sein du jardin d'enfants dispensant une éducation environnementale. L'école reçoit des enfants de 6 à 11 ans où ils sont sensibilisés sur la nature et l'environnement, la faune et la flore. Il terminera sa tournée par la visite des deux villas (Du Jardin et Laïmèche) superbement restaurées par l'Entreprise RIHI. Avant de quitter les lieux, le président de la République a tenu à féliciter tous les intervenants ayant permis de redonner au Jardin d'Essais d'El-Hamma la place qui lui sied et notamment à la wilaya d'Alger en charge des travaux de réfection. À noter que l'Etat des lieux en 2005 qui était catastrophique a nécessité de grands travaux d'aménagement, de réaménagement et de restauration de cet établissement réputé au milieu du XXe siècle comme étant l'un des plus beaux du monde. Ecole d'horticulture créée en 1918, fermée à toute activité, des allées passablement revêtues d'asphalte, un jardin zoologique où la majorité des animaux a été transférée à Ben Aknoun, une vingtaine de bâtisses servant initialement d'astreinte n'ayant plus aucune attache avec le Jardin, l'existence de neuf puits totalement inopérants, absence de tout raccordement en énergie électrique (bureaux, habitants, etc.), éclairage public défectueux (sur 200 candélabres, seuls une vingtaine était en service). De ce fait, une remise à niveau est rendue nécessaire à partir de juillet 2005. Des mesures sont prises par la wilaya et dont la difficile mission est confiée à la Direction du logement. Elles consistent à l'évacuation des 42 familles occupant les bâtisses du Jardin, expulsion de sept locaux occupés par des activités n'ayant aucun lien avec le Jardin, fermeture définitive de la crèche, sécurisation du Jardin par la réhabilitation de la clôture, mobilisation générale des moyens humains et matériels des Epic de la wilaya, notamment Net Com, Asrout, Erma, Hydraulique, 3 700 tonnes de gravats et autres détritus ainsi que 225 tonnes de végétaux sont évacués, remise à niveau de plus de 60 regards. À cela s'ajoute une grande assistance technique. À citer parmi elles, la contribution de l'administration des jardins botaniques de la ville de Paris (dans le cadre de la coopération décentralisée qu'entretient la wilaya d'Alger depuis 2004 avec plusieurs villes du monde dont Barcelone, Lyon et Marseille). Plus de huit missions ont été effectuées par les experts botaniques. De même qu'il faut noter la contribution de la Conservation des forêts, l'INP et l'INA, les cadres de l'ANN et le bureau d'études NEE. Grâce aux efforts entrepris par la Direction du logement, la direction en charge des Epic de la wilaya et la direction du Jardin de nouveaux équipements ont été créés comme l'Ecole d'initiation à l'environnement, le salon d'honneur, un parking de service de 45 places à 20 m du Jardin, un parking de 220 places à 50 m du Jardin, la récupération partielle des animaux du parc zoologique et l'acquisition par dons et achat d'animaux, une clinique vétérinaire autonome, 2 jets d'eau. Pour ce qui est des perspectives plusieurs opérations destinées à la réalisation de nouvelles serres, la réorientation de la formation vers les petits métiers, le développement de la flore algérienne. Au niveau international, il est question de repeuplement des flores exotiques, introduction d'un système d'informations en relation avec les établissements et centres spécialisés en Algérie et dans le monde pour l'élaboration d'une banque de graines, conservation du Jardin comme patrimoine mondial. Le Jardin d'Essais d'El-Hamma dans son nouveau look recevra le grand public à partir d'aujourd'hui. Bonne promenade à tous.
