Résumé : Maria est soulagée et heureuse d'apprendre que tout s'est bien passé. Zahia a eu un garçon. Safir est fou de joie. Mais cet événement a un goût amer chez Zahia qui regrette de ne pas avoir sa famille, près d'elle. Safir promet de les chercher… 37eme partie -Alors? Tu les as trouvés? Safir secoue la tête. Il a passé la journée à chercher. Il s'est rendu au village natal de sa femme, a fait la tournée des quelques rares maisons, encore habitées. Les cousins éloignés de Kadour n'en savaient pas plus que lui. Cela faisait des années qu'il ne les avait pas vus. Depuis qu'il s'était installé à Guelma. Zahia est déçue. - Ils sont bien, quelque part, dit elle. - Oui. Mais pour l'instant, on ignore où, répond son mari. Ils ont loué la villa et sont installés ailleurs! Un jour, ils reviendront vivre chez eux… - Je vais devoir attendre qu'ils reviennent! Qui sait quand ce jour arrivera ? s'interroge- t- elle. - Mais il arrivera, promet Safir. Dans un an, dans dix ans, vous vous retrouverez! Je te jure que chaque année, je me rendrais à la maison! - C'est vrai? - N'en doute jamais! Avec la volonté d'Allah, vous vous retrouverez! Zahia le croit. Elle se rétablit vite. Maria a pris soin d'elle et du bébé. Ce dernier nommé Kamel est adorable. La vie reprend son cours. Elle lui donnera d'autres frères et sœurs. Au total, elle a eu huit enfants. Quinze années plus tard. Ses belles-sœurs ont fini leurs études. Soumia est enseignante et Karima est secrétaire, à la mairie. Soumia vit à Guelma et Karima non loin de chez eux. Les beaux-parents sont encore en vie, vieux mais affaiblis par le poids des années. Zahia s'occupe d'eux comme s'ils sont ses parents. Même si elle n'a pas oublié sa famille. Chaque année, Safir se rendit chez elle mais la villa est toujours en location. Ils ont fini par s'habituer à sa visite. - Comment vous payez la location? - On ne paye qu'une fois par an et il ne s'annonce jamais, répond la dame. Quand il vient, il trouve son argent prêt! - Vous ne savez pas où ils habitent maintenant? - Non. à chaque fois qu'il revenait sans nouvelle positive, Zahia pleurait. Il lui suffit de voir ses beaux- parents vieillis, pour imaginer son père et sa belle-mère les cheveux blancs, la peau ridée. Elle les imagine seuls, sans personne pour prendre soin d'eux.