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Hommage de Rahmani à Jean-Jacques Deluz
Architecte, urbaniste, peintre et écrivain
Publié dans Liberté le 04 - 05 - 2009

Jean-Jacques Deluz, maître d'œuvre et bâtisseur, selon la définition de l'architecte, qu'il avait en partage avec Le Corbusier, nous a quittés.
Au-delà du compagnon, dont il me faut, désormais, mesurer toute l'étendue de son absence, mon hommage fervent ira d'abord au maître qu'il fut pour deux générations d'étudiants en architecture qu'il conduisit à ne concevoir leur métier que comme exigeante vocation, un sacerdoce de première nécessité au service d'une conviction de l'éthique.
L'espace l'obsédait, et il ne concevait pas qu'on dût céder à quelques ségrégations que ce soit pour l'habiter. Cela n'allait pas sans outrance parfois dans une conception qui bravait en permanence les linéarités. Jean-Jacques, le poète humaniste du bâti, tenait en grippe le geste doctrinal, les démonstrations futuristes et les normes. Il logeait aux mêmes enseignes d'improbables lubies les “prises de sites” intempestives et les absurdes injonctions administratives qui aliénaient les initiatives. Je puis affirmer qu'il n'avait pas son égal pour ériger en dogme le principe d'identité dans la définition des espaces et pour pourfendre son ennemi intime, la planification normative. Cela n'allait pas sans quelques polémiques avec les administrations.
Je regrette que notre expérience commune des projets de villes nouvelles, à l'origine d'intenses débats conceptuels, soit interrompue si brutalement. Nous sommes quelques-uns avec Jean-Jacques Deluz a avoir les mêmes aversions pour les modèles dominants, même si quelquefois les uns et les autres, nous les exprimions de manière différente.
On ne peut, évidemment, dissocier l'homme de ce qui fut son œuvre intellectuelle majeure, la ville d'Alger, tant de fois pensée et repensée. Il a commis avec beaucoup de brio dans un style lyrique empreint d'humanisme d'excellents ouvrages : Alger, Chronique urbaine, Les voies de l'imagination… pour ne citer que ceux-là.
Il rêvait d'y faire revenir les vieille légendes pour y associer les lieux de mémoire et rageait que personne ne songeât plus à en sauvegarder la transmission. À son arrivée, il y a un demi-siècle, dans la ville blanche, son écrin de lumière, il en tomba amoureux et plus jamais il ne desserra son étreinte.
On le dit proche de Pouillon. Il se revendiquait également de Ravereau et fut de toutes les aventures, heureuses et non heureuses, dans les années de l'Agence du plan d'Alger, sans jamais se départir de cette distance qu'il mettait entre lui et l'événement, par trop évident, pour ne susciter que d'anecdotiques emballements. Il récusait les idéologies prégnantes.
L'ami disparu était tout entier contenu dans sa critique acerbe des modes de reproductions. Il nous conviait à l'à-propos si riche de nos propres schèmes. Cet humaniste n'est plus, il sera recommencé.


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