L'absence d'électrification conjuguée à la dégradation effrénée du cadre de vie et à l'incivisme de certains riverains font du lotissement Makhenache, sur les berges du barrage de Béni Haroun, une banale bourgade où il ne fait guère bon vivre. Réalisé en 2000 par l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT) au profit des familles délocalisées de la région nord de la commune de Sidi Merouane, ce lotissement composé de 180 lots, dont près de 150 sont bâtis, se retrouve, après une décennie d'existence, dans une regrettable posture en l'absence notamment de cette commodité, ô combien vitale, appelée électricité ! En effet, des 150 familles ayant élu domicile dans cette cité, seule une trentaine de ménages sont alimentés en électricité. Le reste, soit 120 habitations, ne l'est toujours pas. Chose qui a poussé ces familles à courir le risque de se brancher illicitement aux câbles alimentant leurs voisins. Conscients des dangers qu'une pareille situation représente, les concernés interpellent qui de droit afin de mettre un terme à leurs souffrances. Soulignant que la question de l'électrification traîne depuis pratiquement 2001, date à laquelle les premières habitations ont été édifiées, et est passée par plusieurs épisodes, dont le dernier en date remonte à janvier passé, quand, après l'aplanissement de difficultés financières et du différend qui opposait l'Anbt à la Sonelgaz, des travaux de raccordement de la cité au réseau électrique ont été lancés. Mais après l'implantation des pylônes et l'installation des câbles de distribution, les travaux ont été à nouveau suspendus pour des raisons que les riverains attribuent à un litige entre l'entreprise de réalisation et un propriétaire terrien qui ne voudrait pas, semble-t-il, permettre le passage des câbles d'alimentation par ses terres. En plus de ce désagrément qui s'inscrit dans la durée, les habitants de Makhenache sont également pénalisés par, disons par euphémisme, l'incivisme de certains. Ces derniers, figurez-vous, entretiennent des élevages apicoles à l'intérieur de la cité, ce qui pose un sérieux problème de santé publique ; car évoluer continuellement entre des essaims d'abeilles n'est certainement pas sans danger, notamment, en cette saison printanière. Aussi souhaiterait-on que ces élevages soient entretenus extra-muros afin de préserver le bien-être de tous.