Cette classification a été faite par des experts français, belges et l'Organisation internationale du tourisme sur la base de standards en vigueur dans le monde. “Selon le diagnostic établi dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT), seulement 10% des hôtels sont de niveau international”. Cette annonce a été faite hier par Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, lors de la cérémonie de classification de 50 hôtels, qui a eu lieu à l'hôtel Sofitel. Les hôtels en Algérie sont très en retard par rapport aux autres pays, malgré les beaux paysages qu'offre le territoire national, selon le ministre qui impute ce retard à plusieurs facteurs. “La mauvaise qualité de service dans les hôtels est un grand point faible. Il faut moderniser les équipements, mais surtout le service et pour sa réalisation, nous devons tout mettre en œuvre pour atteindre cet objectif”, a promis le ministre. Cette cérémonie de classification des hôtels est conçue dans le seul but de lancer un challenge permanent pour les personnels hôteliers. “La mise à niveau est permanente, c'est une concurrence continuelle. Il ne doit pas y avoir de répit pour les concernés”, a-t-il estimé. Ce perpétuel défi lancé aux hôteliers à travers cette classification est dans le seul but de les motiver et de rendre leurs établissements conformes aux normes mondiales. “La relation Etat national et hôtels sera persistante. En effet, les hôteliers veilleront à maintenir leurs étoiles à travers les activités accomplies. Quant à l'Etat, il les soutiendra et les accompagnera, mais s'ils ne respectent pas les normes de leurs hôtels, ils seront déclassés”, a prévenu le ministre pour qui ce classement est temporaire et devrait connaître une “évolution continue. Il n'y a pas de statut définitif”. Il s'inscrit dans le cadre du plan qualité tourisme (PQT) inhérent au volet du SDAT. “L'habitat individuel évolue et les gens cherchent le même confort et le bien-être qu'ils ont dans leur foyer. Alors, il faudrait reconstituer ce que cherche le client”, insiste Chérif Rahmani. La dernière cérémonie de classification a eu lieu il y a 20 ans. “Mais maintenant cela va changer”, selon M. Rahmani. En effet, le classement a été réalisé cette fois-ci par une commission d'experts belges, français et l'Organisation mondiale du tourisme. Il est établi sur la base de plusieurs points : l'accessibilité de l'hôtel, la surface, les ascenseurs, le téléphone et Internet, mais aussi la qualité de service qui est une priorité pour le client. De même, ces étoiles sont une garantie de service qui permettra aux clients d'être informés sur l'établissement. S'agissant du classement des hôtels algériens, sur une cinquantaine, 7 ont reçu la 5e étoile, dont le Sofitel, les deux Sheraton (Alger, Oran), El-Djazaïr. L'hôtel Sabri de Annaba a reçu une 4e étoile. Pour la catégorie 3 étoiles, il y a 12 hôtels tandis que 27 ont deux étoiles. Chérif Rahmani a, par ailleurs, annoncé qu'il “y aura un classement des restaurants prochainement”. Hana Menasria