Dispositif n La loi en vigueur oblige les 1 004 établissements hôteliers répartis à travers le territoire national, à présenter leurs dossiers au niveau de la commission nationale pour le suivi du classement. C'est ce qu'a déclaré, hier, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, à la cérémonie de remise de décisions de classement à l'hôtel Sofitel. «Contrairement à d'autres pays à travers le monde, le classement des hôtels en Algérie est obligatoire», a-t-il ajouté. «Le classement sera soumis impérativement à l'agrément des institutions de la tutelle», a-t-il précisé. Cela permettra «non seulement une lisibilité quant au choix des différents services destinés au grand public, mais aussi d'apporter une transparence aux professionnels et aux investisseurs sur le marché du tourisme d'une manière générale». Bien plus, M. Rahmani a précisé que les hôtels pourront s'inscrire dans une dynamique de redynamisation, afin de «se mettre à niveau conformément aux normes internationales». Une étude évaluative engagée sur le terrain par la tutelle, fait ressortir que «seulement 10% des hôtels au niveau national sont conformes aux normes internationales», a-t-il noté. C'est pourquoi, il a souligné que dans le cadre du Schéma directeur d'aménagement touristique (Sdat) et plus particulièrement dans son volet relatif au déploiement du Plan qualité tourisme (PQT), une opération d'envergure de classement et de reclassement de tout le parc hôtelier national est engagée. D'autres opérations similaires sont prévues prochainement au profit des restaurants et d'autres établissements touristiques, a-t-il précisé.A l'issue de la première étape de ce classement, soumis à la commission nationale regroupant des experts suisses, belges et des membres de l'Organisation mondiale du tourisme, 50 hôtels ont été nouvellement classés à base du niveau d'étoiles et selon différents critères fondés sur la qualité des prestations et des services offerts au niveau des établissements hôteliers (le bon accueil, l'hygiène, la communication et la sécurité). Ce classement est comme suit : 7 hôtels de luxe ont été classés 5 étoiles, à savoir Sofitel, Hilton, El-Aurassi, El-Djazaïr, Sheraton (Alger) et Sheraton (Oran) et l'hôtel Royal d'Oran ; deux autres classés 4 étoiles dont fait partie l'hôtel Sabri d'Annaba, 12 classés 3 étoiles comme l'hôtel Eden à Oran, l'Arc-en-Ciel de Constantine, Naïli de Djelfa..., et enfin 27 autres hôtels classés 2 étoiles Ibis d'Alger, Cristal de Béjaïa… De 5 à 0 étoiles, les autres hôtels restants vont être indubitablement classés dans les jours qui viennent sachant que cette opération est en cours, a affirmé M. Rahmani. Selon le ministre, «cette nouvelle stratégie vise à améliorer le parc hôtelier du fait de la rapidité du développement de la nouvelle vision hôtelière dans le monde». Selon le premier bilan de la commission nationale, parmi les 100 dossiers examinés des hôtels, 50 ont été ajournés, a noté, de son côté, Ahmed Bouchdjira, chargé du marketing et de la destination Algérie auprès du ministère de l'Environnement. Explication : ces dossiers sont «incomplets», a-t-il expliqué. Vers la réalisation de 350 nouveaux hôtels n A l'occasion de la cérémonie d'attribution d'étoiles aux établissements hôteliers, M. Rahmani a, par ailleurs, annoncé le lancement de 350 projets de réalisation d'hôtels au niveau national qui viendront s'ajouter aux 250 en cours de réalisation. Outre la réhabilitation et la modernisation de 10 autres hôtels dans les régions du sud, 20 autres projets d'hôtels haut standing seront également lancés prochainement.