La préservation du cachet architectural authentique des ksour sahariens a constitué le point nodal de la seconde journée du séminaire national sur les mécanismes de protection et de préservation de ces vestiges, ouvert mercredi à Ouargla. Intervenant lors de cette rencontre, Mme Hadri Yamina, chef de service du patrimoine culturel à la direction de la culture, a indiqué que les spécificités des ksour disséminés à travers l'Afrique du Nord (Libye, Tunisie, l'Algérie et le Maroc) reflètent le “génie architectural” des anciens habitants de la région. “Ces bâtisses constituaient, en temps de paix, des lieux regorgeant d'activités socioculturelles et commerciales, servaient de remparts contre les invasions d'ennemis et servaient de repères pour les caravanes sillonnant le désert vers d'autres horizons”, a-t-elle expliqué. Elle a valorisé, à ce titre, les expériences urbanistiques menées par les anciennes générations pour faire face aux différents aléas climatiques, avant de relever les similitudes des ksour du sud du pays du point de vue de la conception, citant notamment ceux d'Adrar et de Ouargla, en allant jusqu'en Tunisie. Ces ksour, a-t-elle toutefois souligné, demeurent en butte à de “sérieuses contraintes qui risquent d'hypothéquer leur préservation”, citant l'utilisation, dans leur réhabilitation, de matériaux “non conformes aux spécificités climatiques des régions sahariennes” et “l'absence de techniques dans la restauration des ksour”. Placée sous le signe “Protection du patrimoine culturel”, cette rencontre nationale organisée par la direction de la culture de Ouargla se déroule en présence d'architectes, de spécialistes dans la restauration du vieux bâti et de représentants de bureaux d'études venus de plusieurs wilayas du pays.