“Voilà que nous sommes à l'aube d'une dépression planétaire la plus grave depuis 90 ans”. L'objet du livre de Jacques Attali publié aux Editions Sedia est d'expliquer, en moins de 150 pages, aussi simplement que possible ce qui s'est passé avec la crise. Il explique cette dernière par “l'incapacité de la société américaine à fournir des salaires décents aux classes moyennes et les pousse à s'endetter pour financer l'achat de leur logement, entraînant une croissance de la valeur des patrimoines et de la production. Les institutions financières et les “initiés” qui les animent s'octroient, sans aucun contrôle des banques centrales, des gouvernements ou des institutions internationales, l'essentiel des richesses ainsi produites, sans courir le moindre risque, grâce à la titrisation (CDOS) et à une pseudo assurance ; ce qui permet en retour, une croissance de l'endettement qui finit par devenir intolérable et entraîner panique, perte de confiance et fuite devant toute dette”, résume-t-il, expliquant que “si le marché est le meilleur mécanisme de répartitions des ressources rares, il est incapable de créer par lui-même l'Etat de droit… Ce qui suppose une intervention politique, si possible démocratique et non totalitaire, dans la répartition des revenus et des patrimoines”. À lire en examinant avec précaution quelques affirmations que Attali assène, en particulier sur les débuts réels, et par conséquent les causes réelles de la crise.