Dans une lettre adressée à la presse, la deuxième depuis le mois de janvier de l'année en cours, 26 familles, habitants de l'ex-carrière Dominique, depuis 35 ans selon elles, disent attendre toujours leur relogement, après que l'ex-chef de la daïra leur a remis des arrêtés d'attribution. Ces derniers sont datés du 30 janvier 2006, limités à trois mois pour le relogement, avec un délai d'une semaine pour quitter les lieux aux fins de permettre la démolition, ce qui a été fait le 9 février 2006. Depuis, le programme RHP a été réalisé et les logements distribués sans qu'ils n'en bénéficient. Contacté à propos de ce problème qui persiste malgré les 20 cas d'omission auxquels le wali d'Oum El-Bouaghi a accordé un programme de 20 logements, le chef de daïra d'Aïn Beïda nous dira que “les enquêtes partielles ont prouvé l'existence, parmi les 26, de 5 cas légaux d'arrêtés d'attribution dont les logements ont été occupés illégalement par d'autres personnes. Ces indus occupants ont été convoqués par la police pour remettre les clés, mais ils ont refusé. Le wali a fait le constat par le biais d'un huissier de justice et prendra, dans les prochains jours, la décision qui s'impose”. Quant aux autres, au nombre de 21, le chef de daïra a indiqué que “jusqu'à l'heure actuelle, aucun document à notre niveau ne prouve l'existence de leurs noms sur les listes de recensement, de démolition ou de relogement ; les arrêtés en leur possession n'engagent que le responsable qui les a délivrés. Cependant, les enquêtes se poursuivent”. Les signataires signalent, par ailleurs, que des personnes, qui n'ont aucune relation avec le bidonville, ont “pris” leurs logements, et la majorité d'entre elles les ont vendus.