Trois principaux accusés, dont l'actuel directeur de la cité universitaire Pont blanc de Annaba, risquent jusqu'à 7 ans d'emprisonnement et une amende de 1 million de DA. Alors que l'affaire ArcelorMittal continue encore à alimenter la chronique locale et nationale, voilà qu'un autre scandale, dévoilé en 2007, revient sur le devant de la scène avec le procès qui s'est déroulé, avant-hier jusqu'à une heure tardive de la nuit, au tribunal correctionnel d'El-Hadjar, à Annaba. Il s'agit du détournement de plus de 9 milliards des œuvres universitaires. Sont impliquées dans cette affaire 6 personnes dont le principal accusé Z. M. T., l'actuel directeur de la cité universitaire Pont blanc. Il s'agit également de deux ex-directeurs de la cité en question, un comptable, A. Dj, un receveur, M. Dj, et un agent de l'administration, B. H. Ces derniers ont été mis en cause, suite à une enquête ficelée, le 18 avril 2007, par la brigade économique de la police judiciaire qui a révélé de nombreuses malversations dans la gestion de cette infrastructure. Aujourd'hui, ils sont accusés de détournement et vol de deniers publics, et faux et usage de faux en écriture de documents officiels. Le préjudice est estimé à plus de 9 milliards de centimes. À la barre, les 6 accusés, à leur tête l'actuel directeur de la cité, ont nié les charges retenues contre eux, essayant de justifier leurs actes par les lenteurs administratives. Cependant, d'autres faits leur sont reprochés. En effet, le club et le restaurant de la cité servaient de salles des fêtes durant l'été, et les mis en cause “empochaient” l'argent de la location de ces locaux, sans même établir de factures en bonne et due forme. Les marchés avec les fournisseurs de produits alimentaires, entre autres, ont été établis sans respect de la législation régissant ces opérations commerciales. De nombreuses expertises ont été effectuées sur la mauvaise gestion de la cité, dont l'une avait été établie par les experts du Trésor public qui, de leur côté, ont constaté l'existence de nombreuses malversations dans la gestion de la cité, qui s'étalaient sur plusieurs années. Le procureur de la République a ainsi requis une peine de 7 ans d'emprisonnement et une amende de 1 million de DA à l'encontre des trois principaux accusés dont l'actuel directeur de la cité Pont blanc. La peine de 3 ans a, par ailleurs, été requise à l'encontre des trois autres mis en cause assortie d'une amende de 500 000 DA. À signaler que 17 autres personnes impliquées dans l'affaire entre fournisseurs privés et témoins se sont succédé à la barre, certains à charge et d'autres à décharge des accusés, en attendant le verdict qui devra être rendu le 7 juin prochain.