Résumé : La jeune femme s'est calmée. Elle a reprit ses esprits et tente de connaître les circonstances de l'accident dont elle se sentit la seule coupable. Elle dévoile à Farid une réalité qu'il a du mal à croire. 6eme partie La jeune femme baisse les yeux et se met à jouer avec le pan de sa chemise : - Tout cela est de ma faute, répète-t-elle. - Vous vous sentez fautive à ce point ? - Oui. J'aurais pu provoquer un drame. C'est de la pure inconscience de ma part. - Cessez donc de vous culpabiliser. Vous voyez que tout est bien qui finit bien. La jeune femme sans oser le regarder en face dit d'une voix à peine audible : - Je voulais me suicider. Farid cru avoir mal entendu : - Pardon ? - Je voulais me suicider. Mourir. Quitter ce monde de malheurs. - Je ne comprends pas Elle pousse un autre soupir affligé : - Il est pratiquement difficile à qui que ce soit de comprendre la réaction d'un humain au seuil de la folie. Je voulais me suicider et faire croire à un accident. Vous comprenez ? Farid la regarde un moment sans comprendre : -Excusez-moi, mais ce que vous me dites là est complètement insensé. Vous vouliez vous suicider et faire croire à un accident de la route ? C'est pour cela que vous vous êtes faufilée pour vous retrouver devant mon véhicule et vous faire percuter ? La jeune femme baisse encore les yeux et hoche la tête en signe affirmatif : - Oui. C'est ce que je voulais faire. Farid garde le silence un moment. Cette femme, jolie et encore jeune, voulait mourir. Elle voulait se suicider et faire croire à un accident de la route. Et dans tout ce scénario, c‘est lui qui aurait été impliqué. Il s'approche d'elle et lui prend le bras : - Vous vous imaginez ce que vous aurez pu provoquer ? Elle rougit et relève une mèche de cheveux sur son front avant de répondre dans un souffle : - Oui. Je sais. Je me rends compte à présent que j'aurais pu provoquer l'irréparable. Peut-être même une catastrophe, vu le nombre de véhicules qui circulaient ce soir sur l'autoroute et à grande vitesse. - Je vois que vous revenez à la réalité, mais je ne comprends toujours pas. - Vous voulez dire que vous ne comprenez pas pourquoi je voulais mourir ? - Oui. Vous êtes jeune, assez belle et apparemment en parfaite santé… (À suivre) Y. H.