Résumé : Farid avait finalement confié son secret à sa mère, en lui montrant la photo de sa femme et de sa fille. Cette dernière n'en revient pas de savoir que son fils avait fondé une famille, sans qu'elle le sache… 76eme partie Honteux, le jeune homme sortit de la pièce et monta à la terrasse. Il avait le cœur gros et l'esprit embrouillé. Il se demandait surtout comment il avait pu cacher la vérité à sa mère durant toutes ces années. Sa fille allait sur ses deux années, et cela faisait déjà trois ans qu'il était marié à Maria. Il se met à pleurer. Non pas de chagrin, mais de dépit. Sa mère était tellement fière de lui. Entre-temps, Mohamed avait pu consoler Yasmina qui, une fois calmée, avait consenti à écouter son fils cadet. Mohamed ne s'était pas fait prier pour défendre son frère. Il lui précisa que Farid regrettait un peu sa bévue, mais qu'au fond, il était tout de même heureux avec sa femme et sa fille. Yasmina jette un coup d'œil à la photo qu'elle avait gardée dans sa main. Elle remarque que sa petite-fille était adorable dans sa robe blanche et qu'elle avait des traits fins tout comme les siens. Elle sourit à travers ses larmes et Mohamed en profite pour lancer : - Elle s'appelle Yasmina. - Hein ? - Elle s'appelle Yasmina maman. Tout comme toi. Tu vois comme Farid n'est pas aussi ingrat que ça. Yasmina essuie ses joues et se mouche. Elle regarde Mohamed et lui dit : - Va chercher ton frère. Il faut absolument que je lui parle. Mohamed ne se le fait pas prier. Il retrouve Farid sur la terrasse et lui narre toute la scène. Farid est heureux. Sa maman a fini par entendre raison. Il pousse un long soupir de soulagement. - Ouf ! Je te dois une fière chandelle mon ami, dit-il à son frère en lui donnant une tape dans le dos. Oubliant son chagrin devant le regard triste de Farid, Yasmina s'empresse de lancer : - Tu fais de moi une grand-mère et je ne connaissais même pas ma première petite-fille ! Farid prit les mains de sa mère et les embrasse. - Oh maman ! Oh maman chérie ! Je vais te ramener ma femme et ma fille et tu connaîtras ma famille. Accorde-moi juste ta bénédiction. Yasmina lui caresse les cheveux. - Tu es un vilain petit canard Farid. Mais tu es mon fils, et le cœur d'une mère ne pourra jamais tenir rancune à sa propre chair. J'ai tant rêvé de te marier et de donner une grande fête. J'ai tant rêvé de voir mes petits-enfants autour de moi dans cette grande maison. Elle pousse un soupir. - Quoi qu'il en soit, tu as ma bénédiction mon fils. Que Dieu te protège et oriente tes pas vers le bonheur. Farid, qui était à genoux devant sa maternelle, pleurait à chaudes larmes. - Me pardonneras-tu un jour maman ? - Je te pardonne mon fils. Nous ne sommes pas les forgerons de notre vie. Seul Dieu décide pour nous, et nous devons accepter sa volonté. La fin de semaine approchait et les deux frères devaient reprendre la mer le week-end. Ces quelques jours de repos leur avaient fait beaucoup de bien. Farid se sentait beaucoup mieux depuis sa confession et Mohamed était heureux de pouvoir reprendre la mer avec un esprit reposé. Ils avaient aussi passé beaucoup de temps avec leur jeune frère. Ce dernier, comme à ses habitudes, passait le plus clair de son temps libre à dévorer des livres. Lui aussi rêvait secrètement de prendre la mer, mais pour le moment, il était au lycée et ses études passaient avant tout. (À suivre) Y. H.