À quelques jours de l'ouverture officielle de la saison estivale, certaines wilayas côtières commencent à compter leurs morts par noyade. En l'espace d'un week-end, Béjaïa, Laghouat et Bordj Bou-Arréridj ont déjà connu des drames. Dans la capitale des Hammadites, deux jeunes gens ont péri par noyade, vendredi dernier, à la plage de Melbou, à l'est de Béjaïa. La Protection civile précise que “ces deux victimes, qui résidaient à Sétif, étaient âgées de 20 et 22 ans”. Une troisième personne est portée disparue, alors qu'elle se baignait à la même plage. Les éléments de la Protection civile ont pu sauver deux jeunes personnes âgées de 19 et 24 ans à Melbou et une autre de 18 ans à Tichy. La Protection civile tient à informer l'opinion publique que les plages ne seront officiellement ouvertes à la baignade qu'à partir du 1er juin prochain. Pour cela, elle déploiera, durant le mois de juin, une centaine de maîtres nageurs au niveau des 34 plages autorisées à la baignade. Un effectif appelé à être renforcé durant les mois de juillet et août, promet la Protection civile. Un drame est venu, malheureusement, choquer les habitants du quartier de la rue Ghouatie. En effet, une maman âgée de 33 ans et son enfant de 5 ans sont morts noyés mercredi dans une piscine située dans une exploitation agricole au lieudit Hamda, à l'entrée nord de Laghouat. La maman, qui était assise au bord de la piscine, les pieds dans l'eau, a été surprise par la chute de son enfant dans la piscine d'une profondeur d'environ deux mètres, selon nos sources. En voulant lui porter secours, elle a malheureusement subi le même sort. Alertés, les habitants de la localité se sont dépêchés sur les lieux du drame pour tenter de sauver l'enfant et sa maman, mais en vain. Les corps inertes ont été acheminés par les éléments de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile vers l'hôpital Ahmida-Ben-Adjila pour autopsie. Il faut dire qu'il suffit d'un instant d'inattention, de quelques secondes seulement, pour qu'un enfant se noie, et trois minutes d'immersion peuvent entraîner le décès ou des séquelles plus ou moins sévères, notamment cérébrales, ou un handicap permanent. Dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, deux enfants, Z. T. et Z. F., âgés de 11 ans et habitant dans la commune de Medjana, ont trouvé la mort, dans la nuit du mercredi à jeudi, par noyade, dans une retenue collinaire qui sert de bassin pour l'irrigation des jardins appartenant à un agriculteur. Les pauvres enfants, qui jouaient à côté du trou, ont glissé dans le bassin et n'ont pu en ressortir. C'est un voisin qui donnera l'alerte aux parents, inquiets par l'absence prolongée des deux gamins. Ce drame, survenu dans une localité paisible, a plongé ses habitants dans un grand désarroi. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie afin de déterminer les causes de cette noyade, après que les corps des victimes eurent été repêchés par les éléments de la Protection civile qui ont mis quatre heures pour les localiser et les faire sortir. Les dépouilles ont été évacuées à l'hôpital de Medjana, ensuite vers Sétif pour y subir l'autopsie d'usage.