Les travaux de réalisation du Galsi, gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie via l'île de la Sardaigne, démarreront à compter de l'année 2010. Toutes les études sont à ce propos finalisées. Il ne reste que les autorisations ayant trait à l'impact de ce projet sur l'environnement. “Les deux partenaires du projet, l'Algérie et l'Italie, ont décidé de commencer l'investissement en 2010”, a indiqué dimanche, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée avec le ministre italien au Développement économique, M. Claudio Scajola, en visite en Algérie, M. Khelil a rappelé que le gazoduc devra acheminer ainsi un volume annuel de 8 milliards de m3 de gaz algérien vers l'Italie. Outre ce vaste projet, les deux parties ont également abordé la possibilité d'une extension des capacités de l'ancien gazoduc, Enrico Mattei, édifié entre les deux pays. L'accord s'est dégagé pour une augmentation de 7 milliards de m3 d'ici à la fin de l'année 2009. Ce qui portera le volume global de gaz exporté par l'Algérie vers l'Italie d'ici à 2012, à environ 42 milliards de m3. La balance commerciale est en faveur de l'Algérie, mais les deux parties œuvrent, explique Chakib Khelil, pour la réduction de ce différentiel en augmentant les importations algériennes à partir de l'Italie. Mieux encore, les firmes italiennes bénéficieront de plus de possibilités de travail dans le secteur de l'énergie en Algérie. Intervenant lors de cette rencontre, M. Scajola a affirmé qu'il a évoqué avec son homologue algérien la possibilité d'étendre le projet Galsi vers la Corse sur demande de la France. Une chose est certaine, sur proposition de l'Italie, l'Union européenne a décidé d'inscrire Galsi comme un projet “stratégique” pour la sécurité énergétique de l'Europe. “L'Algérie a été toujours un partenaire énergétique fiable de l'UE et elle continuera de jouer ce rôle”, a ajouté le ministre italien. L'autre sujet discuté entre les deux ministres a trait à la coopération dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables. Un groupe de travail a été créé dans ce cadre et a été chargé de préparer un mémorandum d'entente. Les deux ministres, faut-il le préciser, ont relevé la volonté des sociétés italiennes, notamment le groupe Eni, d'investir dans ce créneau en Algérie. M. Khelil a exprimé son intérêt pour la proposition de création d'une agence de pétrole et d'un fonds de stabilisation des prix au sein de l'Opep. Il a avoué que c'est une proposition digne d'être adoptée. Questionné sur la position du groupe G8 vis-à-vis de la décision récente de l'Opep de maintenir inchangé son plafond de production, M. Scajola, dont le pays assure la présidence du G8, a répondu : “Cette décision fait preuve d'un sens de responsabilité de la part de l'Opep qui œuvre pour une stabilisation des cours.” Plus précis, il a signifié que le G8 est pour un prix du baril équitable pour les pays consommateurs et producteurs qui ont besoin de revenus stables et suffisants pour réaliser leurs investissements pétroliers et développer leurs économies.