Le gouvernement de Guinée Bissau a dénoncé, hier, à trois semaines de l'élection présidentielle, une “tentative de coup d'Etat” qui a coïncidé avec l'assassinat par des militaires de cinq personnes, dont un ministre, un ex-Premier ministre et un ancien ministre. Ce nouvel accès de violences intervient seulement trois mois après le double assassinat du président Joao Bernardo Vieira, par des militaires, et du chef d'état-major de l'armée, le général Tagmé Na Waié, lors d'un attentat à la bombe. Cette vague d'assassinats et cette présumée “tentative de coup d'Etat” risquent de déstabiliser un peu plus ce petit pays d'Afrique de l'Ouest, classé parmi les plus pauvres du monde et fragilisé par le trafic de la cocaïne sud-américaine en transit vers les marchés européens.