Le lycée des frères Aroudj et Kheïr Eddine-Barberousse (ex-de La Croix), à Alger, a connu plusieurs difficultés durant l'examen de baccalauréat. En effet, des enseignantes se sont rendues à notre rédaction afin de faire part des obstacles qui les empêchent d'accomplir leur tâche comme il se doit. “Les salles, exiguës, contiennent 20 élèves, ce qui rend la surveillance quasi impossible”, a dénoncé l'une d'elles. Et cette exiguïté facilite à certains candidats malintentionnés la triche durant les épreuves car ils sont collés l'un à l'autre. “Ce sont des boîtes d'allumettes, on ne peut même pas circuler et de plus nous n'avons pas le droit de nous tenir debout devant l'élève. Alors, comment devons-nous faire ?” ajoute-elle. “J'ai dû surveiller une salle contenant 19 garçons et 1 fille. Cela était un vrai défi, ils sont insolents, même pris en flagrant délit, ils osent réclamer où trouvent des choses à redire”, a témoigné une autre surveillante. Un autre problème est également posé, l'utilisation des téléphones portables en plein examen, sachant que les élèves ont trouvés plusieurs astuces comme les SMS, les photos et les téléchargements de fichiers. “Le téléphone est interdit, mais les candidats ne sont pas fouillés. J'ai même pris un élève en train de tricher avec un téléphone entre les mains”, a souligné l'enseignante. Face à cette situation d'impunité ou le ministère de l'Education n'a rien prévu, les enseignants ont peur de faire leur travail. “Il y a des enseignants qui ont peur de sanctionner l'élève de crainte que ce dernier ne se venge plus tard en dehors de l'établissement. Ce sont eux qui font la loi maintenant”, a-t-elle dit. Les candidats du baccalauréat de cette année ont été bien servis par la désorganisation des responsables et les anomalies constatées sur les sujets.