On murmure ces derniers jours que le président Sadek Amrous est sommé de quitter ses fonctions et de démissionner de son propre chef. Une commission ad hoc devra être installée pour assurer le fonctionnement quotidien des affaires du club. Les membres de l'opposition, qui tiennent toujours à être rétablis dans leurs droits, ne veulent pas entendre parler de cette commission ad hoc encore moins d'un directoire. “Nous sommes au courant de tout ce qui se trame autour de ce club. Je dirai une chose, si Amrous venait d'être destitué ou poussé à déposer sa démission, c'est aux membres du bureau directeur que revient le droit de désigner une personne pour assurer l'intérim pendant 15 jours afin d'organiser une assemblée générale élective et ce, conformément aux statuts du club. Nous n'accepterons jamais l'installation d'une commission ad hoc ou encore moins un directoire. Maintenant s'ils persistent à aller au bout de leurs manœuvres, nous allons investir le siège du club et croyez-moi, ils n'auront pas la vie tranquille”, nous dira Mehdi Aïzel, l'un des membres influents de l'opposition. Ce dernier n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger les actuels responsables du club. “Si le MCA persiste à être allié avec la médiocrité, être géré par des gens pareils, l'équipe sera reléguée en division 2 la saison prochaine. C'est grave ce qui se passe au Mouloudia où on a légué le pouvoir à des voyous”, enchaînera-t-il avec un ton coléreux. Par ailleurs, Aïzel tire aussi à boulets rouges sur les responsables des pouvoirs publics qui n'ont toujours pas prononcé leur verdict sur les travaux de l'assemblée générale extraordinaire du mois d'avril dernier. “C'est désolant d'assister impuissamment à ce qui se passe au niveau de l'administration du pays. Nous avons été chez le wali dimanche dernier, mais à notre surprise en apprenant que le dossier devra être remis au ministre de la Jeunesse et des Sports. C'est absurde. Le ministre ne va tout de même pas perdre son temps pour étudier ce dossier, alors qu'il s'agit tout simplement d'une question d'application des règlements. La souveraineté d'une assemblée générale est remise en cause dans un pays où le premier magistrat demande à ce que la loi soit appliquée. Et cela n'est pas normal”, dira Mehdi Aïzel pour conclure.