Le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major, Ahmed Bousteila, a présidé, hier, la cérémonie de sortie de la 49e promotion des sous-officiers à l'Ecole de Gendarmerie nationale de Sidi Bel-Abbès. Il était accompagné d'une forte délégation de ses proches collaborateurs ainsi que des autorités civiles et militaires régionales et locales. La 49e promotion compte 1 570 agents de la police judiciaire après une formation de deux années. Elle a été baptisée au nom du chahid Moualid Bakhlifa dit “Tahar Moustache” tombé au champ d'honneur en mai 1961 au cours d'une grande bataille avec l'armée coloniale où le martyr et ses compagnons ont pu descendre un hélicoptère. Après avoir remis des grades aux majors des différentes formations et assisté à une série de démonstrations acrobatiques des motocyclistes, le commandant de la GN s'est rendu au siège du groupement régional d'Oran pour tenir une séance de travail avec ces collaborateurs.Evoquant tous les sacrifices consentis par le corps de la gendarmerie, le colonel Abderrahmane Ayoub, chargé de la cellule de communication auprès du commandant souligne que “dans un contexte de modernisation et de globalisation, notre pays a connu ces dernières années des évolutions profondes, qui ont totalement reconfiguré le paysage social, laissant apparaître de nouvelles formes de violences, véritables périls pour la sécurité”. Le terrorisme en déclin certes, mais constituant toujours une menace persistante, laisse de plus en plus de place à une criminalité organisée, structurée en réseaux, mais avec lequel elle entretient des connexions avérées et qui emploie les mêmes armes et moyens. Cette criminalité émergente, qui met à profit les nouvelles technologies particulièrement celles des communications, recèle en elle un sérieux danger au regard de ses conséquences sur tous les aspects de la vie du pays, notamment sur celui, et non pas des moindres, du développement. À l'effet d'affronter les nouvelles menaces criminelles que seule une analyse pertinente de leurs formes, de leurs manifestations et de leurs évolutions peut autoriser la Gendarmerie nationale à bénéficier depuis 2000, de différents plans de développement pour la mise à niveau de ses unités et de leur montée en puissance, dans un triptyque logique d'assurer une meilleure occupation du terrain, la valorisation de la ressource humaine et l'acquisition de moyens scientifiques et techniques modernes d'investigation. La concrétisation de cette stratégie de développement qui passe inéluctablement par la redynamisation des missions de police et la relance des activités de lutte contre la criminalité a nécessité une revalorisation des potentiels de la Gendarmerie nationale. Celle-ci a comporté, en matière de ressources humaines, une croissance des effectifs qui atteindront 120 000 hommes en 2010 et ce, en adéquation avec une nouvelle politique de formation et de spécialisation des personnels.