Des jeunes filles, des jeunes femmes avec leurs bébés et des vieilles femmes passent la nuit dans la rue sous une tente de fortune, tandis que deux hommes, assis sur des chaises, passent la nuit à les garder à tour de rôle avec ceux qui dorment dans une salle de la mosquée El-Forkane, toute proche. Ce sont les huit familles du 16, rue Zemmouri-Abdelkader dans le quartier populaire de la Colonne, en plein centre-ville de Annaba. Elles sont là depuis près d'un mois à dormir dans la rue, en attendant que se concrétisent les promesses de la daïra. Aujourd'hui, ils ont un peu d'espoir de voir leur calvaire prendre fin avec une nouvelle promesse qui leur a été faite par cette institution de régler leur situation sous huitaine. Ces faits remettent à l'ordre du jour l'absence de centres de transit à même de recevoir les familles sinistrées en attente d'être relogées décemment, ce qui pousse les gens expulsés ou qui doivent quitter leurs logements menaçant ruine, à bloquer des rues en érigeant des tentes pour regrouper femmes et enfants. Une précarité qui ajoute à l'angoisse de ces sans-abri. Rappelons que c'est la deuxième initiative de ce genre en une année, et il faut s'attendre à des remakes à l'avenir, tant que ces centres d'accueil ne sont pas réalisés, et qui s'avèrent, comme c'est le cas pour les familles en question, d'une absolue nécessité.