Comme lors des deux Coupes du monde en Espagne en 1982 puis au Mexique en 1986, voilà que tout le peuple algérien se remet à caresser le rêve fou de côtoyer la crème du football mondial au pays de Nelson Mandela. À voir tous ces vaillants Fennecs triompher irrésistiblement en terre zambienne, comme au bon vieux temps du football algérien pour improviser finalement une farandole mémorable et danser frénétiquement sur la verte pelouse de Chililabombwe, n'est-ce pas que de tels moments de bonheur nous font verser bien des larmes car ils nous renvoient à un passé glorieux qu'on croyait révolu. Et le mérite de la “bande à Saâdane” a été de rallumer cette flamme qu'on croyait éteinte à jamais. Au-delà de ces trois précieux points qui nous ouvrent désormais les portes du Mondial sud-africain de 2010, c'est surtout l'art et la manière avec lesquels les Algériens ont su forger une victoire indiscutable pour confirmer en fait que le succès acquis à Blida face aux Egyptiens n'était pas un pur hasard et qu'il s'annonçait comme un véritable détonateur pour augurer une nouvelle révolution du football algérien. Comme aux plus belles pages du football algérien jadis écrites en lettres d'or lors des deux Coupes du monde en Espagne en 1982 puis au Mexique en 1986, voilà que tout le peuple algérien se remet à caresser le rêve fou de côtoyer la crème du football mondial au pays de Nelson Mandela et prendre éventuellement part au plus grand rendez-vous footballistique qu'organise pour la première fois le continent africain. À Blida, des millions d'Algériens ont déjà réalisé que nous avions une équipe nationale capable de relever de gros défis et de damer le pion aux fameux Pharaons du Caire, champions d'Afrique en titre et grand favori du groupe pour prétendre d'ici quelques mois à une troisième qualification historique au Mondial. À Chililabombwe, les camarades de Karim Ziani ont confirmé toutes leurs ambitions de défier l'ordre établi en faisant preuve d'une grande personnalité sur la pelouse et d'une maîtrise admirable dans la manœuvre collective. C'est que les Verts sont allés chercher un succès qui ne faisait pas l'ombre d'un doute au fur et à mesure qu'ils entraient admirablement dans le match. En inscrivant un but par mi-temps par l'imposant Bouguerra 20' puis le rusé Saïfi 66', les poulains de Rabah Saâdane auront pris majestueusement la mesure d'un onze zambien très entreprenant mais assez naïf à l'approche des buts. Mais, si l'histoire retiendra que ce fut bien Bouguerra et Saïfi qui ont scellé ce précieux succès dans l'arrière-pays d'Afrique australe, il faut rendre hommage au superbe coaching du maestro Rabah Saâdane en seconde mi-temps, mais aussi et surtout à la performance remarquable du gardien de but Lounès Gaouaoui qui aura été tout simplement l'homme du match, lui qui aura gagné tant de face-à-face au prix de réflexes inouïs face aux terribles Mulengue, Katongo et surtout Kalaba. Et s'il faut mettre en exergue les interventions héroïques du trio défensif Halliche, Bouguerra et Antar-Yahia et le travail de sape considérable des Ziani, Belhadj, Matmour et autres Lemouchia, il faut bien se rendre à l'évidence que le succès algérien fut l'œuvre de tout un commando de choc qui aura fait flotter fièrement le drapeau algérien aux fins fonds de l'Afrique australe pour offrir tant de bonheur et d'ivresse à des millions d'Algériennes et d'Algériens qui auront rivalisé de joie, d'allégresse et d'hystérie pour fêter hier à travers tout le pays une nouvelle page du football algérien qui fera certainement date dans les annales du sport roi en Algérie.