Il semble qu'au rythme où vont les travaux, tout porte à croire que la rentrée se fera dans des conditions normales. L'hébergement devrait suivre. Les travaux de réalisation du pôle universitaire ont accusé une avancée appréciable en deux mois. L'entreprise chinoise CSCEC, qui en a la charge, serait vraisemblablement sortie de la léthargie qui avait inquiété, au printemps dernier, les autorités locales et, à leur tête, le wali de Blida. Pour rappel, ce dernier n'avait, alors, pas mâché ses mots en direction de l'entreprise étrangère pour la mettre en demeure de tenir ses engagements. À première vue, et si les constructions prennent forme avec une avancée des travaux estimée à 75%, voire 80 % par le chef du bureau d'études algérien, M. Haraoubia, qui a visité avant-hier les structures attendues pour la rentrée universitaire prochaine (soit les 5 000 places pédagogiques et les 2 000 lits), en s'enquérant du moindre détail (pose du carrelage, finition des portes…) tout en allant à l'essentiel, ce qui doit être prêt pour la rentrée 2009-2010), s'est exprimé dans un langage franc et direct pour dire son mécontentement au directeur de l'entreprise chinoise : “Vous n'avez pas tenu parole… Vous vous étiez engagés à nous livrer 2 000 places pédagogiques en décembre 2008 ; il n'en a rien été ! Soyez sûr que nous allons voir tous les projets, à l'échelle nationale, qui relèvent de l'enseignement supérieur et nous ferons une évaluation sur là où vous intervenez. Nous prendrons, alors, un certain nombre de mesures.” Au ton ferme et sans appel du ministre, l'interprète chinois a réagi par des paroles à peine audibles pour dire : “Nous vous invitons à revenir sur les lieux à la fin du mois d'août ; les 5 000 places pédagogiques et les 2 000 lits seront prêts selon notre projet.” En fait, selon les explications données au ministre de l'Enseignement supérieur par le Dlep de Blida, M. Makhlouf Baaziz, le démarrage du chantier n'a eu lieu qu'en juillet 2008 (après la pose de la première pierre par le président de la République), d'où le retard accusé au début par rapport à l'engagement de l'entreprise étrangère. Ce responsable s'est, ainsi, montré rassurant en affirmant que le “béton est achevé”. Il ne reste plus que les finitions. L'entreprise a pris des engagements fermes pour honorer ses promesses… Nous ne pouvons pas la pénaliser. Nous, (pour faire allusion aux discours qui se recoupent : celui du ministre, du wali et des parties directement et régulièrement en contact avec la société CSCEC), voulons la booster afin que les travaux soient achevés dans les délais”, c'est-à-dire avant la date prévue pour la rentrée universitaire. Il semble que, au rythme où vont les travaux, tout porte à croire que la rentrée se fera dans des conditions normales. L'hébergement devrait suivre. Parallèlement aux travaux de bâtiment entrepris par la société chinoise, l'entreprise algérienne Enir s'active pour assurer les aménagements extérieurs (voierie, assainissement, éclairage, espaces verts, murs de soutènement…) qu'elle s'est engagée, selon M. Chenouf (chef de l'entreprise) à réaliser en 3 mois. Le coût de la première tranche de cette opération s'élève à 25 millions de DA.