La région de Tizi Ghennif, 50 km au sud de Tizi Ouzou, souffre toujours du sempiternel problème du manque d'eau potable. Ainsi, pour réclamer leur part en eau, dix comités de villages issus du versant nord au chef-lieu ont occupé dimanche dernier le siège de l'APC de la localité. Les représentants de plus de 15 000 habitants ont donné un ultimatum aux élus locaux d'une journée. “Nous n'avons eu aucune goutte d'eau depuis près de deux mois”, nous a déclaré un citoyen d'Aït Itchir. Pour les futures actions, les dix associations jurent de bloquer les sièges de l'APC et de la daïra dès mardi avant de passer à la fermeture de la RN68 qui traverse la ville de Tizi Ghennif pour rejoindre les villes des Issers d'un côté et de Draâ El- Mizan de l'autre. Profitant de cette situation qui prévaut dans cette municipalité, la section FFS a rendu publique une déclaration dans laquelle les militants de ce parti annoncent aux citoyens que des projets inscrits durant le mandat passé peinent à démarrer. Ils citent l'amélioration urbaine, les locaux commerciaux dont seulement 24 ont été réalisés, le retard injustifié dans le bitumage de la route Tala Ouamar-Badis, le blocage et le non-lancement du programme RHP dans les quatre cités, le dossier des actes de propriété du lotissement du 5-Juillet et de la cité du 1er-Novembre. Dans ladite déclaration, les rédacteurs sont revenus sur le problème d'eau potable. “Encore une fois, nous revenons au problème d'eau des villages alimentés par la chaîne de Sid Ali Bounab qui continuent à souffrir du manque de ce précieux liquide. Ce problème a fait l'objet d'une déclaration en 2008 et qui reste sans suite à ce jour”, peut-on lire au sujet du manque d'eau. En conclusion, les militants de la section FFS disent qu'ils ont fait un point sur la situation tout en tenant à manifester leur opposition aux pratiques diaboliques précitées et restent à l'écoute des citoyens et des citoyennes dans leur lutte quotidienne. “Loin de toute démagogie, les pratiques de l'actuel P/APC et de son exécutif sont le reflet des pratiques du système qui font tout pour fermer les espaces d'expression et de liberté chèrement acquis par notre peuple”, écrivent-ils, tout en disant que “le P/APC s'est arrogé le droit de limiter l'accès aux services de l'APC à deux jours par semaine et refuse, par ses absences répétées, à recevoir les citoyens durant les jours de réception, chose que nous condamnons énergiquement”.