Avec 28 276 quintaux de prévisions de récolte, l'année 2009 est loin d'égaler le bon potentiel attendu ou même celui de 400 000 quintaux réalisés en 2005. En fait, l'abricot de N'gaous ne répond pas encore aux exigences du consommateur. Loin du discours euphorique et de cette fête organisée annuellement, l'abricot de N'gaous espère encore un destin à la hauteur de sa réputation, grâce à un travail acharné des propriétaires des vergers, des professionnels de la branche, des chercheurs et des autorités, hiver comme été, afin de s'imposer et de répondre d'une manière satisfaisante à la demande locale et nationale. Certes, grâce au soutien du Plan national de développement agricole (PNDA), sous forme d'investissements et de crédits, l'abricot a connu un élan d'activité ou du renouveau, mais la production est restée insuffisante et le plan n'a pas répondu entièrement aux attentes. Le point faible de l'abricot de N'gaous n'est pas seulement sa sensibilité particulière aux changements climatiques, comme aiment l'expliquer certaines personnes, mais à d'autres facteurs, à savoir le vieillissement des abricotiers, la pénurie de la main-d'œuvre qualifiée, le manque d'irrigation des vergers et surtout à l'absence des recherches scientifiques, autant de facteurs responsables du net ralentissement de sa production. Effectivement, les changements climatiques sont le plus souvent défavorables et surtout le dernier printemps frais et extrêmement pluvieux est à l'origine de cette récolte 2009 assez médiocre. Il est temps que les recherches scientifiques diversifient les plantations avec des variétés d'abricotiers adaptées à la région, diminuent les risques et donnent le ton à la production de l'abricot, surtout que la plupart des agriculteurs de N'gaous sont concernés par la culture de l'abricot. Le développement de l'abricot nécessite un gros travail d'organisation et beaucoup de projets attendent d'être mis en place afin de développer cette culture dont la plantation de nouveaux vergers.