La rencontre abordera également l'évolution de la construction de l'Union pour la Méditerranée. M. Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, prendra part en qualité de représentant du chef de l'Etat aux travaux du Forum de CransMontana, qui aura lieu du 25 au 27 juin à Bruxelles, a indiqué mardi un communiqué du ministère des Affaires étrangères, repris par l'APS. Ce forum économique, qui célèbre cette année sa vingtième édition, sera consacré au thème du “Rôle international de l'Union européenne (UE) et ses stratégies envers l'Est, l'Afrique et le monde arabe”, précise le communiqué. Il verra la participation de chefs d'Etat et de gouvernement, de hauts responsables de l'UE et des spécialistes des questions inscrites à son agenda. M. Belkhadem prendra part à la session inaugurale ainsi qu'au premier panel de discussions consacré au thème de la problématique migratoire dans la région. Le 20e CransMontana Forum qui, cette année, sera dédié au rôle international de l'Union européenne, ses stratégies vers l'Est, l'Afrique et le monde arabe, abordera aussi la sécurité énergétique et l'avenir des relations Russie-Europe, la reconstruction des marchés financiers mondiaux et le rôle des centres financiers spécialisés. La politique extérieure de l'Union en Méditerranée sera, par ailleurs, au menu du forum. “L'Union pour la Méditerranée : rêve ou réalité ? Vers une vision commune et des projets globaux, les outils de la coopération et le financement des projets”, tel est le thème inscrit à l'ordre du jour des débats. L'Union pour la Méditerranée (UPM), lancée il y a un an à Paris, est “bloquée” par le conflit israélo-palestinien, avait déclaré en mai dernier le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner. “Pour l'UPM (...), je suis désolé de dire que c'est bloqué, en dehors de quelques tentatives de rencontres entre des ambassadeurs”, a-t-il déclaré lors d'une audition devant la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale. “Tant que la situation ne sera pas éclaircie au Proche-Orient, ce sera bien difficile de faire des progrès”, a-t-il ajouté, faisant allusion à l'enlisement du processus provoqué par le conflit de Gaza. L'ambassadrice de la délégation de la Commission européenne à Alger, Mme Laura Baeza, a, elle aussi, avoué à Alger que “l'Union pour la Méditerranée est dans l'impasse à cause de la situation au Proche-Orient”. Projet phare de la présidence française de l'Union européenne au 2e semestre 2008, l'UPM avait été lancée avec faste par le président Nicolas Sarkozy lors d'un sommet de dirigeants de l'UE et de la rive sud de la Méditerranée en juillet à Paris. L'UPM ambitionne, en développant des projets concrets dans divers domaines (environnement, transports, énergie, culture, éducation, etc.) de relancer la coopération euroméditerranéenne. Du coup, les organisateurs ont inscrit le processus de paix au Moyen-Orient à l'ordre du jour du forum. “L'Union européenne peine aujourd'hui à s'assurer une position forte sur la scène internationale et doit faire face à de nombreux défis géostratégiques imposés par la globalisation. Il est nécessaire de procéder à une réforme institutionnelle, définir et assumer son élargissement, renforcer sa compétitivité et sa gouvernance économique et de renforcer sa politique étrangère et de sécurité”, soulignent les organisateurs.