Dans un communiqué de presse, l'Abef, l'association professionnelle des banques et des établissements financiers, tient à réfuter les allégations selon lesquelles les banques publiques refusent les chèques des banques privées. Elle admet cependant que certains incidents enregistrés au niveau de l'encaissement de certains chèques à fort montant, ont obligé les banques et les organes de l'association à renforcer le dispositif de contrôle et d'échange d'informations, en vue d'appliquer des mesures coercitives prévues par les règlements à l'égard des clients défaillants ou indélicats, émettant des chèques à provision insuffisante. Cela a conduit certaines banques à décider de réduire au maximum les opérations d'escompte de chèque qui constituent selon l'Abef des mesures exceptionnelles et sélectives s'insérant dans une convention globale de crédit à la clientèle. Pour l'association, certains opérateurs économiques ont vite assimilé l'arrêt de ces opérations d'escompte à une non acceptation de chèques et se sont même permis et sans consultation de leurs banques d'ordonner le refus des chèques présentés par les banques privées. L'Abef indique que les banques tiennent à se démarquer de ces pratiques qui discréditent les établissements de la place et introduisent le doute autour du chèque au moment même où des actions multiples visent à le réhabiliter et à étendre son usage. Elle souligne que les chèques y compris ceux des banques privées sont acceptés par les banques publiques. Ils sont remis en règle générale à l'encaissement. Elle souligne également que les chèques de toutes les banques agréées ne doivent souffrir d'aucun discrédit ou de doute. Selon l'Abef, les délais d'encaissement, viennent d'être améliorés grâce à la mise en place de la messagerie interbancaire reliant plus de 900 agences. Par ailleurs, les banques, indique t-elle, ont consolidé le dispositif de recouvrement interbancaire de chèques et ont décidé de mettre en place un Réseau de veille qui leur permet de prendre connaissance et de traiter quotidiennement des incidents de paiement enregistrés. L'Abef, en conclusion, tient à rassurer le public, que toutes les banques publiques et privées, travaillent solidairement pour améliorer les opérations d'encaissement, de recouvrement de chèque et prennent des mesures de prudence et de vigilance, en vue de prévenir et d'endiguer toute tentative de fraude. Ces précautions sont prises pour préserver les intérêts des banques et ceux de la clientèle, poursuit le communiqué, et ne doivent en aucun cas être interprétées comme des mesures opposant les banques publiques aux banques privées. Pour mettre fin aux cris sur l'attitude discriminatoire à l'égard des banques privées, l'Abef relève que la distinction entre banque publique et banque privée n'existe plus. Il faut parler plutôt de banques agréées. Ces dernières sont soumises, ajoute l'association, aux mêmes impératifs commerciaux, managériaux, et prudentiels indépendamment de leur taille et de la qualité de leurs actionnaires. R. E.