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“Les banques exercent une surveillance stricte des mouvements de capitaux” M. Benkhalfa, délégué général de l'ABEF, à propos de la lutte contre le blanchiment d'argent
Ce qui peut retarder les opérations bancaires, c'est une surveillance plus stricte des opérations de transferts par les banques, notamment les virements qui sont suspects ou les transferts émanant de zones sensibles identifiées par le Gafi, a affirmé M. Benkhalfa. Façon dire que les banques exercent actuellement une surveillance plus stricte sur les mouvements des capitaux de l'Algérie vers l'étranger et inversement pour lutter contre le blanchiment d'argent. “Nous sommes sur une tendance baissière”, a répondu, du reste, le délégué général de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef) lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de l'assemblée générale de cette association, qui lors de cette rencontre, a évalué les questions, notamment de l'expansion et de la profitabilité des banques, la promotion du leasing, la modernisation du système de paiement, la contribution à la sécurisation de la place, l'instauration d'une éthique professionnelle et d'une éthique de la place. La réponse suggère que les taux d'intérêt bancaires vont encore baisser au profit de la clientèle, c'est-à-dire particuliers et entreprises. En tout état de cause, le délégué général a laissé entendre que les banques vont accorder plus de crédits tout en s'assurant que les prêts soient sains, que les risques soient maîtrisés. Dans un point sur l'activité bancaire en 2006, M. Benkhalfa a indiqué que la place compte 9 banques et établissements publics, une banque mutualiste, 17 banques et établissements privés, une banque off shore (algéro-libyenne). Elle enregistre un réseau de 1 350 agences. Le marché du crédit a connu une croissance de plus de 50%. Les crédits à l'économie sont passés de 1 200 milliards de dinars en 2002 à 1 941 milliards de dinars en 2006. Plus de 50% des prêts sont octroyés au secteur privé. Les banques ont financé de grands projets, de grandes entreprises publiques et privées ainsi que des PME. Elles ont permis la création en 2006 de 92 500 PME, de 80 000 microentreprises. Concernant le système de paiement moderne, 80% des opérations bancaires bénéficient aujourd'hui de ce système avec un délai de traitement moyen de J+3 pour le chèque. Pour l'assainissement, le gros a été fait, a-t-il ajouté. Concernant les créances non performantes détenues sur les entreprises publiques et privées, les banques sont en train de provisionner pour faire face à ces risques, s'est contenté d'affirmer le délégué général de l'Abef. M. Benkalfa a indiqué, également, que les banques ont collecté 3 400 milliards de dinars de ressources. On dénombre 22 millions de comptes y compris les comptes CCP, 3,5 millions de comptes devises détenant au total plus d'un milliard de dollars. Les pouvoirs publics tablent entre autres sur les implantations de banques étrangères pour réduire la faible bancarisation de la place : un point de vente pour 25 000 habitants, contre une agence pour 15 000 habitants dans certains pays à développement comparable. R. E.