Le paiement par chèque devra s'effectuer désormais de façon plus rapide et avec le maximum de sécurité. Désormais, les chèques dits non normalisés ne seront plus acceptés par les banques et les établissements financiers. L'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef), informe le public que, conformément aux dispositions réglementaires édictées, les chèques non normalisés, émis après le 31 mars 2009, ne seront plus valables. Ainsi, aucun chèque non normalisé émis après cette date ne sera admis comme moyen de paiement à compter du 1er avril 2009, rappelle l'Abef dans un communiqué. Pour rappel, cette nouvelle exigence intervient dans le cadre du nouveau processus adopté par le secteur bancaire visant le traitement automatisé des chèques bancaires. L'objectif recherché étant de conférer au paiement par chèque un maximum de rapidité et de sécurité. Selon l'Abef, ce processus marque le début de la mise en place progressive du nouveau système de télécompensation des chèques qui concernera toutes les agences bancaires, les agences d'Algérie Poste et celles du Trésor public. Cette mesure entre dans le cadre de la réforme du système bancaire engagée par l'Algérie à travers principalement sa modernisation et répond aux exigences tant des investisseurs nationaux et étrangers que des simples citoyens. C'est un processus qui marque “le début de la mise en place du système de télécompensation qui confère la priorité au chèque en tant qu'instrument à large utilisation par les particuliers et les entreprises”, souligne-t-on à l'Abef. Ce système s'étend, “aux autres instruments de paiement : virements, prélèvements et effets de commerce”. Le système, précise-t-on, améliorera grandement les habitudes de paiement. Les millions de chèques qui sont échangés seront traités plus rapidement et la clientèle pourra encaisser son chèque dans des délais ne dépassant pas cinq à six jours, quel que soit le point de remise du chèque à travers tout le territoire national. Délai de traitement des chèques ne dépassant pas six jours La dématérialisation des opérations consistera en la saisie automatique sur scanner des données numériques et des images des chèques. Pour rappel, l'Abef avait déjà donné quelques conseils aux titulaires de chéquiers. L'associa-tion conseille, en effet, les détenteurs de chéquiers d'émettre des chèques normalisés pouvant faire l'objet d'un traitement automatisé, sauvegarder l'intégralité du support chèque (ne pas le plier ou le détériorer), ne rien écrire ou apposer sur la bande blanche située en bas du chèque appelée “piste d'encodage”. Pour plus de précisions à ce propos, l'Abef invite la clientèle à se rapprocher des agences pour disposer des chèques normalisés émis par les banques et les établissements financiers. Autre avantage attendu, le nouveau chèque réduira la possibilité de fraude. Il est fabriqué avec un papier spécifique et devra remplacer le chèque actuellement en circulation qui continuera à être traité par les moyens traditionnels, c'est-à-dire manuellement. Les émetteurs de chèques barrés sont particulièrement concernés par ces précautions. La mise en place du système national de télécompensation couplé à une dématérialisation quasi totale des supports papier a représenté un très gros investissement. Un texte, adopté par le Conseil de la monnaie et du crédit, réglemente ce système en introduisant une série de règles relatives à son fonctionnement. Le règlement décrit le volet de modernisation du système de paiement de masse qui comprend la réalisation du site de production, des sites de secours et le déploiement des plates-formes participant au niveau des participants au système ; la normalisation des instruments de paiement, préalable à l'automatisation des paiements ; la mise à niveau des systèmes d'information des banques participantes au système et de la Banque d'Algérie pour ses propres opérations et pour les opérations à introduire pour le compte du Trésor ; le développement du réseau de transmissions reliant les plates-formes des participants au site de production du système de paiements de masse.