Décidément, le sport est le meilleur remède de l'homme, tant sur le plan physique que mental. Dans un tel registre, cette belle région montagneuse des Abruzzes, située au centre même de l'Italie, en sait sûrement quelque chose, elle qui fut frappée cruellement dans sa chair par le dernier tremblement de terre qui a endeuillé tout récemment encore toute la péninsule transalpine pour tenter de cicatriser définitivement ses plaies en organisant depuis hier la XVIe édition des Jeux méditerranéens. Organisés à Pescara, ville située à quelque deux cent cinquante kilomètres de Rome, la “Ville éternelle”, ces 16es Jeux méditerranéens auront battu, cette année, tous les records de participation. Et pour cause, pas moins de vingt-trois pays ont répondu présent à ce nouveau rendez-vous méditerranéen comme pour exprimer leur compassion et leur solidarité avec cette belle région d'Italie qui baigne en fait sur les bords de la mer adriatique qui fait partie désormais de notre chère et attirante mer Méditerrannée. Jamais, au grand jamais, la Méditerranée n'a autant mérité cette belle métaphore de “grand lac de paix et de solidarité” car ils sont des milliers de sportifs, garçons et filles, venus des deux bords de la grande bleue pour rivaliser de vitesse, de souplesse et de force phénoménale afin de prouver, une fois de plus, que le bassin méditerranéen a toujours enfanté de grands champions comme les Morcelli, Boulmerka, Aouita, El Guerroudj, Gamoudi et autre Michel Jazzy, sans oublier l'Espagnol Nadal ou encore l'Italien Benetti, pour ne citer que ceux-là. Depuis deux jours, le Village méditerranéen de Chieti, joli village montagneux perché à une vingtaine de kilomètres du centre-ville de Pescara, grouille de monde venu des quatre coins de la Méditerranée pour déclencher les starters de l'amitié alors que la cérémonie d'ouverture de ces JM, qui devait se dérouler en grande pompes hier soir dans la belle arène du “stadio adriatico” de Pescara, devait donc donner le ton pour vivre deux bonnes semaines de compétition et d'échanges sportifs et culturels en cette période creuse de l'année où le sport se refait plutôt une santé et tente de damer le pion à la politique, cette antidote qu'on devrait anéantir au quotidien. Aux dernières nouvelles, Pescara vit de douleur et de dignité car les bulldozers de la reconstruction n'ont pas fini leur travail des grandes œuvres thérapeutiques que les athlètes de différentes nationalités sont entrés en scène comme pour prendre le relais de l'histoire et rappeler que de nos jours, le sport est considéré comme l'opium des peuples. Alors que la fête commence et que tous les Méditerranéens présents à Pescara se donnent l'accolade pour purifier davantage cette mer Méditerranée qui en a bien besoin. Côté algérien, tout est fin prêt pour prendre part à la grande parade et tenter de glaner la plus grande moisson de médailles possible pour honorer tel qu'il se doit le sport algérien.