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La fondation Naumann veut élargir le débat
Approche de la réalité algérienne
Publié dans Liberté le 27 - 06 - 2009

La fondation Friedrich Naumann souhaite associer trois pays maghrébins, l'Algérie, le Maroc et la Tunisie, à la réflexion autour de son projet de code de conduite sur la pratique politique.
Il s'agit en fait d'un projet lancé pour la période 2007-2010, soutenu par l'Union européenne, puis par la Ligue arabe, qui est destiné aux gouvernements, partis politiques, associations et ONG, ainsi qu'aux organisations syndicales, de cinq pays arabes, à savoir la Jordanie, la Palestine, l'Egypte, le Liban et la Syrie. La fondation allemande espère, à travers ce projet régional, contribuer à “l'adaptation des législations nationales relatives aux partis politiques, syndicats et associations, aux normes internationales en matière de droit de réunion et d'organisation”.
Ce jeudi, lors du séminaire initié par le Ciddef, en partenariat avec la fondation Naumann, les responsables de cette ONG ont expliqué que le projet vise à “rapprocher” les sociétés civiles des pouvoirs publics, à “développer” le dialogue et à “construire des partenariats et des alliances” entre les deux parties. D'après la représentante de la fondation pour la Jordanie, Mme Oubad, le projet en question comporte en réalité trois codes : une Charte pour la pratique politique destinée aux formations politiques, un code de conduite spécial aux associations et enfin un autre code de conduite pour les syndicats. Elle a en outre rappelé que son ONG vient de publier un livre contenant une série de règles propres au droit de réunion et d'association.
On note que ni Mme Aït-Zaï ni les représentants de la fondation Naumann n'ont parlé d'élargissement “officiel” du projet régional à l'Algérie et aux deux autres pays maghrébins. En plus clair, nous ne savons pas s'il sera soumis (prochainement) ou non aux gouvernements de ces pays. Pour nous limiter au seul cas de l'Algérie, la rencontre de la Maison de diocésaine a certes suscité un débat très riche et rassemblé bon nombre de responsables des partis politiques (FFS, FLN, RND, MSP, FNA), des associations (SARP, fondation Mahfoud-Boucebci, Fédération nationale des handicapés moteurs, association des victimes du terrorisme Djazaïrouna… ) et du syndicat UGTA. Mais pas l'ensemble des composantes de la société algérienne. Cela bien que le Ciddef ait invité tous les partis politiques, associations et syndicats, même ceux autonomes.
Du côté des organisateurs, notamment les représentants de la fondation allemande, il a été fait mention d'“élargissement du débat”. “Nous sommes là aujourd'hui en Algérie pour présenter le code. Celui-ci n'est pas définitif, il est toujours en discussion. Nous ne connaissons pas la réalité algérienne, mais nous espérons déboucher, à l'issue de cette rencontre, sur des propositions et des recommandations”, a néanmoins signalé Mme Oubab. La fondation Naumann prendra-t-elle en compte la “spécificité” de l'expérience algérienne, la nécessité de “la formation” et la proposition de l'UGTA de “se rapprocher” des syndicats autonomes ?


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