Amnesty International a publié un rapport accablant sur l'offensive israélienne à Gaza menée en décembre-janvier, accusant à la fois Israël et le Hamas d'avoir “violé les lois humanitaires internationales” en s'attaquant à des civils. Le rapport, intitulé “Opération "Plomb durci" : 22 jours de morts et de destruction à Gaza”, est un véritable acte d'accusation contre Israël et son armée, confirmant le bilan (des services de santé palestiniens) de 1 400 Palestiniens tués et quelque 5 000 blessés et le fait que de larges secteurs de la bande de Gaza ont été détruits. L'organisation de défense des droits de l'Homme, qui a son siège à Londres, demande à la communauté internationale de “soutenir sans réserve la mission” du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU chargée d'enquêter sur l'opération, mission qu'Israël boycotte. Dans ce rapport de 117 pages, qui constitue la première étude approfondie sur cette guerre, elle renouvelle son appel à un embargo “total et immédiat” sur les armes à destination aussi bien d'Israël que des islamistes du Hamas qui contrôlent Gaza et des autres groupes armés palestiniens. Amnesty International demande aux différents Etats de par le monde d'engager des poursuites judiciaires pour “crimes de guerre” et “d'arrêter leurs auteurs suspectés”. L'organisation accuse l'armée israélienne de n'avoir pas “distingué entre cibles civiles et militaires” alors qu'elle ne pouvait ignorer la présence de civils dans les secteurs visés, avec pour résultat la “mort de centaines de civils désarmés dont 300 enfants, 115 femmes et 85 hommes âgés de plus de 50 ans”.