Juju Factory est un film de Balufu Bakupa-Kanyinda (République Démocratique du Congo) réalisé en 2005, le “juju” est un talisman qui protège des maléfices. On le trouve en Afrique de l'Ouest. Les gens croient que celui qui a le “juju”" est “blindé”. Personne ne peut le maudire ou l'attaquer, ni lui faire du mal. Un jour d'avril 2002, en visitant Elmina Castel, à Cape Coast au Ghana, Balufu Bakupa-Kanyinda a commencé à penser au concept spirituel africain du “juju”, en s'interrogeant sur la part des Africains qui participèrent au commerce esclavagiste. Dans son film, il a matérialisé le combat imaginaire entre le “malé½que” et le “juju”. Et il l'a transposé à Bruxelles. Un écrivain et un éditeur se font face. Tous deux Africains. Kongo vit à Bruxelles. Il habite le quartier Matonge, sur lequel il écrit un livre. Au fil des pages et des jours, l'écrivain et son éditeur divergent, puis s'affrontent. L'éditeur veut une sorte de guide de voyage esthétisant, lissé et épicé d'ingrédients ethniques. L'écrivain est inspiré par une vision arpentée nuit et jour par des âmes complexes et tourmentées qu'il croise à chaque coin de rue. Kongo Congo suit des fils invisibles qui le relient à l'histoire congolaise et ses fantômes. Alors comment tenir debout dans ce chaos de l'histoire ? Avoir le “juju”. La foi en soi. Et l'amour de Béatrice…