La Russie et les Etats-Unis se sont mis d'accord sur une déclaration sur le désarmement nucléaire, qui devait être signée par les présidents russe, Dimitri Medvedev, et américain, Barack Obama, hier à Moscou, rapporte l'agence Interfax. “Un accord a été trouvé sur le texte de la déclaration”, a indiqué une source non identifiée du ministère russe des Affaires étrangères, citée par Interfax, sans autre détail. La Maison-Blanche avait indiqué, dimanche, compter sur l'annonce d'un accord préalable hier à Moscou entre les présidents américain et russe, permettant de parvenir avant fin 2009 à un accord final sur la limitation des armes nucléaires et un nouveau traité Start. “Je m'attends à ce qu'on ait une annonce”, avait déclaré à Moscou un haut responsable de la Maison-Blanche pour les problèmes d'armement, Gary Samore. Vendredi, le conseiller diplomatique du Kremlin, Sergueï Prikhodko, avait déclaré que les deux chefs d'Etat devaient signer une déclaration contenant des objectifs chiffrés de réduction de leurs arsenaux stratégiques, un des sujets les plus emblématiques des relations bilatérales depuis l'époque de la “détente” dans les années 1970 et 1980. Ce document définira “les orientations des futures discussions” sur l'accord qui doit remplacer le traité Start sur le désarmement nucléaire, qui expire le 5 décembre, avait déclaré M. Prikhodko. La limitation des armements nucléaires devait retenir une grande part de l'attention, hier, au cours des entretiens entre MM. Medvedev et Obama, destinés plus globalement à restaurer des relations américano-russes sérieusement dégradées sous la présidence de George W. Bush. Signé quelques mois avant l'effondrement de l'URSS en 1991, Start I a conduit à une réduction des arsenaux stratégiques des deux pays de 10 000 à moins de 6 000 têtes nucléaires. En 2002, Washington et Moscou ont signé le traité Sort qui prévoit de réduire à 1 700-2 200 d'ici à 2012 le nombre des têtes nucléaires déployées et opérationnelles dans les deux pays. Le 1er avril, MM. Medvedev et Obama sont convenus d'abaisser leurs niveaux d'armements sous les niveaux de Sort. M. Samore avait souligné que les négociations impliquaient des questions très compliquées. Il a admis que l'une des difficultés résidait dans le projet américain d'installer en Europe les éléments d'une troisième composante du bouclier antimissile des Etats-Unis. Il a répété que cette troisième composante devait parer des menaces balistiques iraniennes. Par ailleurs, le président russe, Dimitri Medvedev, a souhaité, en accueillant son homologue américain Barack Obama au Kremlin, que leurs deux pays tournent les “pages difficiles” de ces dernières années et en ouvrent de “nouvelles”. “Nous espérons refermer une série de pages difficiles dans l'histoire des relations russo-américaines et en ouvrir de nouvelles”, a déclaré M. Medvedev au début de leurs entretiens. “Si nous travaillons dur dans les deux prochains jours, nous pouvons faire des progrès extraordinaires”, lui a répondu le président américain. R. I./Agences