Constat n Entre 200 et 250 entreprises ont fermé l'année dernière à cause de problèmes d'approvisionnement en matériaux de construction et d'autres problèmes bureaucratiques. Confronté depuis plusieurs années à de nombreux problèmes, le secteur du BTPH vit une période très dure qui risque de compromettre le programme quinquennal si des mesures d'urgence ne sont pas prises pour le «sauver». Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu, hier, à Alger, le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), Mouloud Kheloufi, a dressé la liste des problèmes qui rongent le secteur. Les cahiers des charges, les marchés publics, la qualification des entreprises, les créances détenues par les entreprises auprès de l'administration sont parmi les problèmes qui bloquent ce secteur vital. Dans ce contexte, le président de l'AGEA a soulevé les problèmes notamment financiers dans lesquels se débattent les entreprises du secteur du Btph qui pourraient se traduire par la disparition de plusieurs d'entre elles. Selon lui plusieurs entreprises du secteur du Btph risquent de fermer en 2010 à cause des difficultés financières et bureaucratiques auxquelles elles font face actuellement, estimant que cette situation risque de se traduire par «un manque d'entreprises de réalisation de projets de l'actuel programme quinquennal (2010-2014)». «Comment vont faire les entreprises du BTPH, et dont nous représentons une partie, pour prendre part aux travaux de réalisation des logements, des routes, des barrages et des infrastructures de base alors que nos caisses sont vides faute de recouvrements des créances ?», s'interroge encore le président de l'AGEA. «Beaucoup d'appels d'offres, qui vont être lancés dans le cadre de ce programme ambitieux, ne vont pas trouver suffisamment d'entreprises algériennes soumissionnaires», a-t-il estimé, suggérant la création de nouvelles entreprises et la récupération de celles fermées ou en difficulté. Pour relancer ce secteur, considéré comme le premier pourvoyeur d'emplois en Algérie, M. Kheloufi a préconisé une révision de la législation régissant le BTPH, notamment le code des marchés publics qui nécessite, selon lui, une «révision impérative» des aspects liés aux méthodes d'octroi de marché, le contrôle de la réalisation des projets et l'élaboration des appels d'offres et des cahiers des charges. En outre, il a proposé la création de structures d'appui spécialisées dans le financement des entreprises du BTPH pour valoriser et développer leurs capacités. M Kheloufi a, par ailleurs, indiqué que 34 entrepreneurs sont décédés foudroyés par une crise cardiaque en 2009 à cause de tous ces problèmes.