L'ambassadeur de la République de Chine a appelé, hier, à l'approfondissement de la coopération entre l'Algérie et son pays. Il a considéré d'ailleurs que le niveau actuel de la coopération entre dans le cadre d'un partenariat stratégique. Partenariat auquel le diplomate donne une signification concrète et palpable loin des intentions et des discours, comme en témoigne la section El Hamiz-Larbaâtache de 41 km dont 15 km de l'autoroute Est-Ouest et une pénétrante, voie express vers Rouiba, ouverte hier à la circulation par le ministre des Travaux Publics, Amar Ghoul en présence des walis d'Alger et de Boumerdès. Ouvrage que l'ambassadeur présenta comme étant un chef d'œuvre, d'autant plus qu'il a été livré avant les délais. La livraison de la section en question était prévue pour juillet 2010, et le groupement chinois Citic-CRCC vient de réaliser une performance. “Délai record”, selon le ministre, qui n'a pas tari de félicitations pour tous ceux qui y ont contribué. À ce rythme, la liaison entre Alger, Boumerdès et Bouira sera achevée cette année, a espéré M. Ghoul, qui précise qu'il ne reste que les deux tunnels de Bouzegza et le tronçon de Lakhdaria pour boucler ce chantier. Pour l'instant, les usagers de Larbaâtache et des environs sont soulagés, et partiellement ceux de l'est du pays avec le dédoublement de la voie au niveau du pont d'El-Hamiz, mais qui devraient attendre la fin des travaux de la partie entre Larbaâtache et Lakhdaria pour en finir avec les interminables bouchons. Motif de fierté pour M. Ghoul qui pilote le chantier employant aujourd'hui 70% de la main-d'œuvre algérienne. Avec l'apport de l'expertise étrangère (chinoise dans le cas présent), l'Algérie a pu se doter dans ce secteur de 3 000 cadres actifs en attendant l'ouverture des deux instituts supérieurs des travaux publics et du contrôle technique et de qualité. Aussi compare-t-il le chantier de l'autoroute Est-Ouest avec ses 5 000 ateliers à une école qui a produit et produira un réservoir national de main-d'œuvre compétente. Par ailleurs, interrogé sur le manque ou l'absence de signalisation sur certains chantiers qui est à l'origine d'accidents — le dernier en date a eu lieu sur l'autoroute de Bouira au niveau du chantier de la construction de la 3e voie de l'ancien programme et la victime était un confrère —, le ministre a déploré que certaines entreprises ne signalent pas suffisamment leurs travaux et celles qui parfois ne les signalent même pas, mais leur fait partager le tort avec certains automobilistes qui ne respectent même pas le code de la route. D'ailleurs, a-t-il cité comme illustration, les statistiques des accidents qui font ressortir en tête des causes, le facteur humain : le non-respect du code de la route et l'excès de vitesse. M. Ghoul a mis en demeure les entreprises de mettre toute la signalisation adéquate sur tous les chantiers et a appelé les usagers de la route à la prudence et au respect de la signalisation. Djilali B.