RESUME : La demande en mariage de Farid prend Sarah au dépourvu. Elle ne sait plus quoi faire. Pourtant, elle doit trancher. Mustapha, son prétendant, attend toujours une réponse. Farid aussi... 37e partie Elle laisse passer quelques jours et prend le temps de réfléchir, et d'étudier mûrement la situation. Va-t-elle écouter son cœur et accepter d'épouser Farid ? Ou va-t-elle écouter la raison, et y renoncer pour épouser Mustapha ? Hésitante, elle demande conseil encore une fois à son amie Meriem, et cette dernière l'exhorte à réfléchir davantage avant de prendre une décision aussi sérieuse que celle concernant son avenir. “Si tu estime que tu peux partager Farid avec une autre femme, épouse-le, mais si tu vois que la chose pourrait te nuire ou porter préjudice à l'autre, tourne-toi plutôt vers Mustapha. Ce dernier semble être quelqu'un de bien.” Sarah est malade d'angoisse à l'idée de s'engager avec l'un et d'abandonner l'autre. Un après midi en sortant de son travail, elle rencontre Mustapha. Ce dernier, tout heureux de la revoir, n'hésite pas à s'approcher d'elle pour la saluer. - Bonjour Sarah. Comment cela va-t-il ? - Bien… Et toi comment vas-tu ? - Comme tous les hommes qui attendent une réponse de leur dulcinée. Elle rougit, puis relève la tête : - J'étais sur le point de te répondre Mustapha, seulement comme j'hésitais encore un peu, j'ai préféré temporiser. - La balance est-elle de mon côté ? - Heu… je... À vrai dire, je ne suis pas encore sûre de mon choix. - Ton choix… As-tu reçu une autre demande en parallèle à la mienne ? - Euh… Oui… - C'est quelqu'un que tu connais ? Elle hoche la tête : - Oui, pour être sincère. - Tu… tu l'aimes Sarah ? Cette question l'a mise mal à l'aise. Elle regarde autour d'elle et remarque que le jour déclinait. Les gens se dépêchaient de rentrer chez eux, et elle et Mustapha étaient encore là sur un trottoir à discuter de leur avenir. Elle le regarde en face avant de répondre : - Je crois que nous sommes fous l'un et l'autre. - Pourquoi ? - Parce que toi tu m'abordes comme ça au hasard d'une rencontre et tu entames tout de suite le sujet qui t'intéresse le plus. Et moi, je suis là à répondre à tes questions comme une collégienne prise en flagrant délit de copiage. Mustapha sourit : - Mais nous ne faisons rien de mal Sarah. Tu ne m'appelles jamais et tu ne cherches même pas après moi, ce qui signifie que je ne suis qu'un étranger parmi tous ceux qui viennent demander ta main. Et maintenant que j'apprends qu'il y a un autre lièvre dans la course, je comprends mieux la situation. Je pense que si je t'invitais dans les normes de l'art à nous rencontrer quelque part, tu refuserais. (À suivre) Y. H.