RESUME : Sarah se sentait tellement seule parfois, qu'elle décide d'avoir un enfant. Farid ne semble pas emballé par cette idée. Comme elle tarde à tomber enceinte, la jeune femme consulte un gynécologue qui lui confirme sa stérilité. 42e partie Elle lui pose le soir même la question. Mais ce dernier semblait plutôt soulagé de savoir qu'ils n'auront pas d'enfants ensemble : - Penses-y donc, Sarah. Le hasard fait bien les choses. Peut-être que ta stérilité tombe à point pour nous éviter d'autres problèmes. - Quels problèmes ? s'écrie Sarah. Pourquoi refusais-tu dès le début de notre mariage l'idée d'avoir un enfant avec moi ?. - Mais non Sarah ce n'est pas ce que tu penses. Je ne refusais pas d'avoir des enfants avec toi. Seulement comme j'ai déjà deux enfants, je voyais très mal l'arrivée d'un troisième gosse tout de suite. - Quel égoïsme ! Tu parles pour toi Farid ? Et moi dans tout ce jeu ? Que suis-je donc pour toi ? Un passe-temps ? - Mais non Sarah… Tu es ma femme. - Oui. Ta deuxième femme. Je suis la roue de secours. Je le pressentais bien. Elle se met à pleurer à chaudes larmes. Farid s'approche d'elle, la regarde un moment, puis tourne les talons et sortit. Elle se retrouve seule pour le reste de la journée, et sombre de nouveau dans la mélancolie. Farid avait décidé de passer la nuit ailleurs, chez sa première femme. Il commençait à en avoir marre des états d'âme de Sarah. Certes, il l'aimait bien, elle était jeune et jolie, mais il n'arrivait plus à supporter ses caprices. Un enfant… On n'a pas idée. Heureusement que le gynécologue était un ami à lui, et qu'il a joué le jeu. Oh ! oui fort heureusement. Farid lui avait téléphoné bien avant pour lui expliquer la situation et lui demander de spécifier à Sarah une stérilité chronique. En, fait le médecin avait refusé au début, mais Farid avait su le convaincre, et comme c'était un ami de longue date, l'affaire fut vite conclue. Ainsi Sarah ne va plus lui demander de lui faire un enfant. Quel cauchemar cela aurait été d'avoir encore un enfant. Il voulait une deuxième femme, certes, pour se prouver que Nadjette n'était pas l'unique femme sur terre, et qu'il pourrait avoir toutes les femmes qu'il voulait. Nadjette le terrorisait avec son caractère acariâtre. Elle était trop sûre d'elle et savait faire régner sa volonté. Tant pis, il avait maintenant une compensation. Sarah le comble de bonheur, et était aux petits soins pour lui. Mais l'idée d'avoir un enfant avec elle, ne l'enchantait guerre. Il se sentait quelque part égoïste. Ce qui lui faisait un petit peu mal, mais il préfère s'impliquer dans ses idées et oublier qu'il s'était vengé de Nadjette en épousant Sarah. Il roule un bon moment sur la route. La nuit était tombée. Une pluie fine avait mouillé son pare-brise. Il prend une cigarette puis allume la radio. Il n'avait pas envie de rentrer tout de suite chez-lui. L'air nocturne lui avait toujours réussi. Il aspire à pleins poumons une longue bouffée d'oxygène et tente de se relaxer. (À suivre) Y. H.