RESUME : La souffrance commence pour Sarah. Elle est malheureuse de voir Farid rejoindre de temps à autre sa première femme. Pourtant, dès le début de leur union, elle savait à quoi elle devait s'attendre. 41e partie Mais Sarah ne se sentait pas heureuse. Elle était même malheureuse quelquefois. Elle attendait tellement de la vie, que cette dernière lui paraissait injuste envers elle. Un jour, elle eut une idée. Pourquoi ne pas faire un enfant ? Oh oui, se dit-elle, seul la présence d'un bébé pourra peut-être arranger les choses pour elle. Elle aura de quoi s'occuper durant les absences répétées de son mari. Elle décida d'en parler le soir même à Farid. Mais ce dernier en fut plutôt choqué : - Un bébé ? Tu veux un bébé ? - Pourquoi pas Farid. Je suis une femme, et comme toutes les femmes mon vœu le plus cher est de bercer un enfant dans mes bras. Mon enfant… - Heu ! Oui, mais… Pas tout de suite. Laisse-nous au moins le temps d'apprécier la vie à deux. - Je ne vois pas cette vie à deux Farid. Tu es presque tout le temps absent. Un bébé pourra combler ce vide. - Heu ! tu va vite en besogne ma chérie. - Tu ne veux pas avoir un enfant de moi ? - Si. Oh si… Mais je crois qu'il est encore trop tôt pour en parler. Essaye d'apprécier ta liberté actuelle. Tu peux sortir, faire du shopping, rendre visite à tes amies. Un bébé va entraver cette liberté. Il va falloir s'occuper de lui, chercher une nourrice, se réveiller la nuit pour changer les couches et chauffer les biberons. Tu ne connais pas encore les contraintes avec un bébé sur les bras… Réfléchi un moment donc. Sarah secoue la tête : - C'est tout réfléchi Farid. Je veux un bébé et tout de suite. - Très bien. Mais ne viens pas te plaindre à moi si cela tourne mal. Quelques mois passent encore. Sarah n'arrive pas à tomber enceinte, et cela la déprime davantage. Elle avait fini par accepter sa vie de partage. Les jours lui paraissaient moins lugubres, mais le fait de ne pas arriver à concevoir un enfant la préoccupait. Un jour, elle va consulter un grand spécialiste en gynécologie, qui après plusieurs examens lui confirme sa stérilité. Elle est anéantie. Elle pleura toutes les larmes de son corps. Et même Farid n'arrivera pas à lui remonter le moral. Elle sombre dans la mélancolie, et voit le monde en noir. Et si Farid n'avait pas déjà des enfants ? se demandait-elle souvent.. Qu'aurait-il donc fait ? L'aurait-il répudiée ? (À suivre) Y. H.