Le Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir au Gabon a annoncé, vendredi, qu'il révélerait le 18 juillet son prétendant parmi dix “candidats à la candidature” à l'élection présidentielle anticipée après le décès d'Omar Bongo Ondimba. “L'instance suprême compétente pour investir le candidat du PDG aux élections, en l'occurrence le congrès extraordinaire, se réunira le samedi 18 juillet 2009, et c'est ce jour-là que le candidat du PDG sera officiellement investi”, a déclaré à la presse son secrétaire général, Faustin Boukoubi. Ce congrès sera “formellement” convoqué le 15 juillet, lors d'une réunion du bureau politique, qui doit aussi en fixer l'ordre du jour, selon lui. Sur les dix “candidats à la candidature” recensés, trois sont considérés comme les mieux placés. Le plus cité est Ali Ben Bongo, 50 ans, fils du président Bongo, un des vice-présidents du PDG et actuel ministre de la Défense. Les deux autres sont Jean Eyéghé Ndong, 63 ans, un des vice-présidents du PDG, actuel Premier ministre, et Casimir Oyé Mba, 67 ans, membre du bureau politique du parti, ex-Premier ministre (1990-1994), actuel ministre des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures. C'est la première fois que le PDG compte autant de prétendants déclarés au fauteuil présidentiel. Depuis sa création en mars 1968, c'est M. Bongo père, son président-fondateur, qui en avait toujours été le “candidat naturel”. Si les responsables du PDG se prévalent de ces nombreuses prétentions à la magistrature suprême, comme l'expression de la vitalité ou de la démocratie au sein de la formation, des analystes y voient les signes avant-coureurs d'une implosion. Une idée rejetée vendredi par Faustin Boukoubi : “Quant à l'implosion du parti, aucun candidat ne nous a dit que s'il n'était pas investi, il (le) quitterait. (...) Tous les candidats sont tout à fait disposés à s'astreindre à la discipline” et à soutenir le sélectionné. La date précise de la présidentielle — à tour unique — n'a pas été fixée, mais la Cour constitutionnelle a décidé qu'elle doit se tenir “au plus tard le 6 septembre”. Le Gabon débute aujourd'hui la révision des listes électorales. R. I./Agences