De violents affrontements ont opposé, vendredi, plusieurs milliers de manifestants aux forces de l'ordre dans la capitale gabonaise, Libreville. Il s'agissait d'une manifestation pour protester contre la présence d'Ali Bongo au gouvernement. Le fils du défunt président Omar Bongo Ondimba est candidat à la présidentielle du 30 août prochain pour succéder à son père. Une coalition d'une dizaine de candidats exige qu'Ali Bongo abandonne ses fonctions ministérielles. La manifestation avait été interdite. Il y a eu plusieurs blessés lors de la dispersion des manifestants par la police. Le face-à-face entre les forces de l'ordre et les manifestants a duré plus de deux heures. Des grenades lacrymogènes ont été tirées dans la foule et pour calmer les manifestants surchauffés, il a fallu l'intervention de poids lourds de l'opposition qui ont négocié une nouvelle manifestation qui s'est ainsi déroulée dans l'après-midi. Ali Bongo est le seul candidat au scrutin présidentiel qui exerce toujours des fonctions ministérielles. Le ministre de l'Enseignement technique, Maganga Moussavou, a annoncé, jeudi, qu'il démissionnait du gouvernement pour se consacrer à la campagne électorale. Le Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, avait fait savoir, fin juillet, qu'aucune disposition ne disqualifie les candidats à l'élection présidentielle pour siéger au gouvernement. Vingt-trois candidats, dont trois femmes, sont en lice pour la présidentielle du 30 août, un scrutin à un seul tour. La campagne électorale doit s'ouvrir le 15 août prochain pour deux semaines. R. I./ Agences