Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a procédé hier à la remise symbolique des clés aux acquéreurs du site AADL de Zéralda. Il s'agit de la livraison de la deuxième tranche (112 logements) sur un total de 212 logements que compte ce site inscrit dans le programme 2002 de la formule location-vente. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a procédé hier à la remise symbolique des clés aux acquéreurs du site AADL de Zéralda. Il s'agit de la livraison de la deuxième tranche (112 logements) sur un total de 212 logements que compte ce site inscrit dans le programme 2002 de la formule location-vente. Le ministre était accompagné par le wali d'Alger Addou Mohamed-Kébir, des cadres du département ministériel et ceux de la wilaya (Direction du logement, Direction de l'urbanisme). Si le ministre a montré sa satisfaction au sujet de la qualité des logements, il n'a, en revanche, pas caché une petite déception quant à l'environnement constituant une fausse note à ce très beau site. Il faut reconnaître, en effet, que le talus avoisinant la cité est loin, pour le moment, de plaire au regard tant des résidants que des passagers. Un point sur lequel Nourreddine Moussa et le wali d'Alger se sont concertés en présence du DG de l'AADL, Mohamed Khebbahe. Ce dernier, qui a évoqué quelques difficultés financières, a été instruit par le ministre de prendre en charge les espaces résiduels. De même que le directeur de l'urbanisme, Abdelkader Djellaoui, a été chargé de l'aménagement dudit environnement. Ce à quoi le wali d'Alger a proposé de créer une cagnotte à l'effet de financer l'opération incluant la pose d'une clôture en Zimmerman. Cependant, le ministre a rappelé au directeur de l'AADL de faire veiller à l'application de la nouvelle réglementation interdisant l'installation des antennes paraboliques sur les balcons et façades. “Qu'on ne touche pas aux balcons et façades ! Toute transformation décidée par l'acquéreur doit être signalée et le contrevenant sera poursuivi en justice”, a-t-il signifié. À la question de savoir ce qu'il en est des anciens sites non dotés d'antennes collectives, le ministre a fait savoir que “son département ministériel est actuellement en concertation avec le ministère des TIC dans le but de doter ces sites d'équipements modernes sans avoir à recourir aux traditionnelles assiettes paraboliques qui enlaidissent les façades d'immeubles”. Il rappellera, dans ce contexte, la récente loi 05/08 relative au parachèvement des constructions et de leur remise en conformité. “La façade d'un immeuble est une partie commune, propriété de la collectivité nationale et personne n'a le droit d'y toucher”, précise Nourreddine Moussa. Pour le wali d'Alger, la question s'inscrit dans le cadre de la gigantesque entreprise concernant la réhabilitation urbaine. “Une opération multiforme qui touche dans un premier temps le centre historique de la capitale. On a pris quelques immeubles ciblés à l'avenue du 1er-novembre, la petite baie de Bab El-Oued et nous reviendrons sur le boulevard Zighout-Youcef avant d'aller sur d'autres boulevards. L'important pour nous était d'arriver à convaincre les citoyens de cette opération visant l'embellissement des quartiers d'Alger. C'est chose acquise. Le problème du transfert des antennes paraboliques et la prise en charge des équipements techniques adéquats au niveau de terrasses nécessitent un financement considérable. Nous nous sommes mis d'accord pour sa répartition. En quelque sorte, la poire est coupée en deux, soit 2/2 pour l'Etat et 1/3 à la charge des citoyens. Ces derniers ont accepté cela avec beaucoup de plaisir. Avec cette opération, nous restons convaincus que les services compétents de la wilaya n'auront plus à refaire à chaque fois une opération de ravalement. Car, faut-il le rappeler, ce sont toutes ces transformations, constructions anarchiques sur les terrasses qui provoquent le vieillissement prématuré d'un immeuble. Tout le monde aura constaté tous les désagréments et parfois des catastrophes causées par les travaux effectués par des citoyens au niveau des terrasses”, précise-t-il, et de revenir sur le sujet de la réhabilitation de la capitale confirmant la volonté prise dans ce cadre. “Nous espérons, dans le cadre de la coopération avec les collectivités décentralisées notamment la ville de Marseille, avec laquelle nous avons conclu un accord, créer des chantiers écoles. Il y a une multitude d'intervenants dans la réhabilitation d'un bâtiment. Notre problème majeur est que nous ne disposons pas d'entreprises qualifiées sinon très peu. Pour faire face au vaste programme de réhabiliter la capitale, cela demande plusieurs années de travail et une bonne main-d'œuvre qualifiée”, a souligné le wali. Aujourd'hui, ce dernier accompagnera le DGSN, Ali Tounsi, pour l'inauguration de plusieurs infrastructures de police à travers la capitale. À noter en fin que le ministre de l'Habitat a promis l'inauguration des sites AADL de Heraoua, Boumati (El-Harrach), Douéra Baba-Hassen avant la fin de l'année. ALI FARÈS