Réalisation d'un siège de daïra, construction du siège d'une sûreté de daïra avec 8 logements de fonction et lancement des travaux d'une opération liée à la construction d'une recette communale des contributions diverses, tels sont les projets dont a bénéficié tardivement (2009) la commune de Oggaz et qui constituent les signes distinctifs de son renouveau. La commune a été élevée au rang de daïra dans les années 1980 avec des passages d'une étape à une autre très difficiles eu égard aux circonstances douloureuses qui prévalaient à cette époque et qui était dominée par la décennie noire. Antérieurement à cette date, la localité de Oggaz vivait dans l'ombre de la daïra de Sig dont elle relevait administrativement et qui n'est distante que d'une dizaine de kilomètres seulement. En dépit de sa situation géographique favorable, implantée non loin de la RN4 reliant Oran à Alger, la commune était très peu connue car cette voie à grande circulation ne traversait pas le village. Si l'agriculture est définie comme étant la vocation première de la région, la commune de Oggaz dégageait dès l'aube des années 1970 le prémices d'une zone industrielle avec la découverte d'un gisement de gypse qui a débouché sur son exploitation par une entreprise locale dénommée à cette époque déjà : la Plâtrière de Oggaz. Bien que fonctionnant à un rythme jugé lent, cette unité qui employait une vingtaine d'ouvriers seulement alimentait en plâtre tous les commerçants de la région ouest qui en exprimaient le besoin. À l'instar des autres communes de la région, Oggaz a enregistré un développement conséquent de son tissu urbain avec pour effet la réalisation de nouvelles infrastructures socio-éducatives et la construction de nouveaux logements par les citoyens qui ont bénéficié de lots de terrain à bâtir et de facilités des formalités administratives. Ces opérations on tété simplifiées par la disponibilité du foncier et l'adhésion de la tutelle aux initiatives des élus locaux visant à améliorer les conditions de vie des populations. Toutefois, un événement sans précédent a radicalement changé l'aspect du paysage de la région et a permis la métamorphose de la commune sortie brutalement de l'anonymat. Ce concours de circonstances, qui est intervenu vers la fin de l'année 2005, a trait à la découverte d'un important gisement d'argile à l'origine de l'implantation de deux usines, l'une de fabrication de ciment gris et l'autre de ciment blanc ciment exploitées par la société Orascom. Cette aubaine est d'un apport considérable pour le réglement du problème du chômage puisque pour le recrutement, la priorité est accordée aux citoyens de la commune de Oggaz. Si la situation sociale des nouveaux recrutés de la commune s'est nettement améliorée grâce à la perception des salaires, le commerce est florissant aussi bien à l'intérieur du village que dans les alentours des sites des usines et les transporteurs publics sont très sollicités. Outre ces effets positifs, la commune a bénéficié en 2009 de la réalisation d'un célibatorium, d'une bibliothèque, d'une opération relative aux travaux d'aménagement du boulevard principal et de la construction de 20 logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Dans le but d'encourager le repeuplement des zones rurales, la localité de Ahl El-Ounane avec ses 3 600 habitants a bénéficié également de travaux d'aménagement urbain et d'un important quota de logements de remplacement. Si le dernier recensement révèle que la commune de Oggaz compte 11 400 habitants, il n'est pas exclu que ce chiffre soit revu à la hausse dans un avenir proche eu égard aux mutations multiples intervenues en une période relativement courte dans toute la région. A. Benmechta