Résumé : Sarah est heureuse de revoir son ami. Mais elle remarque que ce dernier paraissait fatigué. Elle lui en demande les raisons et s'inquiète pour lui, allant jusqu'à lui demander si chez lui on ne lui avait pas conseillé de se reposer. 26eme partie Farid pousse un long soupir. - Non. Mes parents habitent loin pour remarquer quoi que ce soit et ma femme ne fait plus attention à moi depuis belle lurette. Sarah sentit battre son cœur. Finalement cet homme a daigné avouer qu'il était marié. - Ta femme est peut-être prise elle aussi par ses occupations. - Si tu veux Sarah. - Travaille-t-elle ? - Non, elle est femme au foyer. - C'est formidable. - Qu'es-ce qui est formidable ? - D'avoir un chez-soi, une femme qui t'attend le soir pour prendre soin de toi. - Farid se tût un moment puis reprend : - Le mariage n'est pas tout dans la vie Sarah. Au début, on se marie parce qu'il faut faire comme tout le monde, fonder un foyer, avoir des enfants, mais une fois les lampions des débuts éteints, on se surprend à se demander si on avait bien fait de se passer la corde au cou. Heureusement que parfois les enfants te font oublier cette terrible réalité. Intriguée Sarah regarde Farid un moment avant d‘oser demander : - Tu es aussi malheureux que ça Farid ? Farid pousse un soupir : - Pas malheureux, mais un peu déçu par la vie. - Je n'arrive pas à le croire. Toi qui m'as remonté le moral au moment où je pensais que tout était perdu, je ne te reconnais plus Farid. - Chacun a ses faiblesses Sarah. On ne choisit pas son destin. Tu vois, toi tu es malheureuse parce que ton frère et sa femme t'ont empoisonné l'existence, et moi je me sens quelquefois sans port d'attache, parce que je ne suis pas heureux en ménage. Ceci dit, je n'aime pas trop confier mes petits secrets à autrui. Tu es la seule Sarah à qui j'ai osé me confier et qui m‘inspire confiance. Emue Sarah lui prend la main : - Tu peux te confier Farid. Autant que tu le voudras, je te jure que personne n'en saura un mot. - Merci Sarah. Désolé de m'être laissé emporté par la conversation. Je crois que notre sortie devrait être plus gaie. (À suivre) Y. H.