Ça remonte, ça redescend. Le yoyo des cours du pétrole continue. Mercredi, le prix du baril remontait à 3%. Jeudi, il a commencé à baisser pour finir à la clôture en hausse. Vendredi les cours rechutaient. Hier matin, le baril de Brent de la mer du Nord s'échangeait à 63,34 dollars et perdait 41 cents par rapport à jeudi. Même tendance pour le brut léger texan (WTI) qui se vendait à 61,79 décroissant de 23 cents. Malgré ce yoyo persistant, la valeur de l'or noir semble quand même être au déclin. Les remontées sont moins importantes que les baisses. En 15 jours, le baril est passé de 73,50 dollars à 60. Cette dernière tendance baissière d'hier correspond à une légère remontée du dollar. Celle-ci intervient juste après les deux attentants de Jakarta en Indonésie qui a entraîné la mort de 9 personnes. Outre cet évènement tragique, le yoyo des cours de l'or noir semble hésiter, d'une part, entre la reprise économique dans les pays asiatiques et leur bon résultat sur le deuxième trimestre 2009 sur leur croissance, d'autre part, sur l'économie et la demande américaine qui demeure toujours très basse, sans oublier les stocks qui restent abondants. Ces deux aspects perturbent les cours ne savant pas vraiment si le côté positif de la demande asiatique va combler la non-relance américaine et vice-versa. Ces éléments, également, selon des analystes du cabinet viennois JBC Energy, changent la donne sur la valeur des différentes qualités de pétrole. “Le marché traditionnel du brut est sens dessus dessous. Par le passé, le brut texan léger (WTI) tendait à coter plus cher que le Brent (de Londres), qui lui-même s'échangeait à un prix supérieur au pétrole moyennement soufré de Dubaï. Ce modèle s'est inversé, avec le Brent devenant de plus en plus cher par rapport au WTI et des prix de Dubaï supérieurs à ceux du Brent.” Toujours selon ce cabinet, cette tendance inverse pratiquant le proverbe les derniers seront les premiers s'explique par le fait que “la dominance du pétrole de Dubaï sur ses homologues de Londres et New York est soutenue par l'offre et la demande. Les réductions de production de l'Opep ont resserré le marché des bruts plus lourds, avec une demande soutenue en provenance des marchés colossaux d'Inde et de Chine”. Synthèse Emilie Marche