Les cours du pétrole ont maintenu leur tendance baissière, mercredi, sur les principaux marchés pétroliers, dominés par un regain de craintes liées à la faiblesse de la demande et à la hausse attendue des réserves pétrolières américaines. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord (pour livraison en mai) s'échangeait à 50,09 dollars le baril en fin de matinée, en baisse de 1,13 dollar par rapport à la clôture de la veille. À New York, le baril de Light Sweet Crude (pour livraison en mai) cédait 1,56 dollar à 47,59 dollars. En raison notamment du niveau anormalement élevé des stocks américains, les prix de New York sont repassés sous ceux de Londres —alors que c'est normalement l'inverse —, comme cela a déjà été le cas en début d'année. “La décote sur les prix du pétrole new-yorkais s'est accentuée, atteignant 2 dollars, alors que le mois avait démarré sur une parité (des prix entre Londres et New York), et cela va à nouveau soulever la question de savoir quelle est la référence la plus juste”, a commenté un analyste. Outre le raffermissement du dollar, la rechute des Bourses et un nouvel étoffement des réserves américaines de brut, le prix du pétrole est fragilisé par la probabilité d'une nouvelle révision à la baisse des perspectives de consommation de pétrole en 2009 par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) vendredi. L'autre menace susceptible d'entraîner plus bas les prix du brut, les grands fonds indiciels, poids lourds sur le marché new-yorkais, qui ont commencé à vendre le contrat de mai (référence actuelle) pour acheter l'échéance suivante, soulignent, par ailleurs, les analystes pétroliers.