Avec sa nouvelle politique basée sur le renforcement des effectifs, la formation et la spécialisation, la réalisation de structures opérationnelles et l'acquisition d'équipements et matériels modernes, la Protection civile algérienne connaît une réelle évolution. Un essor surtout acquis depuis quelques années, notamment après le terrible tremblement de terre qui a frappé Boumerdès et ses environs en 2003. Une nécessité donc que d'évoluer, mais pour cela la Protection civile algérienne, sous l'impulsion de son directeur général Mustapha El-Habiri, a accompli d'importants efforts en mettant les moyens et les hommes qu'il faut. C'est d'ailleurs dans ces sens que la revue de la Protection civile El-Himaya a abordé ces thèmes. En conséquence, le renforcement des effectifs a été donc une priorité du secteur, sachant qu'à janvier 2000 la composante du personnel professionnel que recelait l'ensemble du corps de la Protection civile ne dépassait pas les 16 771 hommes. Un nombre qui était en deçà des exigences que requièrent les missions dévolues à ce corps, mais aussi loin de la norme exigible au plan international (soit un sauveteur pour 1 000 habitants). C'est ainsi que durant la période de 2000 à fin 2008, le secteur a vu le recrutement de pas moins de 15 704 nouvelles recrues qui bien sûr avaient reçu une formation théorique et pratique adaptée aux besoins de l'activité opérationnelle. Il faut dire que ce manque en personnel a eu un effet néfaste sur la politique de formation, orientée vers la polyvalence au détriment de l'option de spécialisation, rendue incontournable par la complexité et la diversité des risques et périls qu'elle se devait d'affronter. Ce renfort était une nécessité et la direction générale de la Protection civile (DGPC) s'est attachée à mettre en œuvre des cycles de formation ciblés, afin de combler le déficit enregistré sur le terrain et de lancer la politique de spécialisation qui faisait défaut auparavant, et de permettre ainsi de résorber définitivement les insuffisances en matière de prise en charge des missions qui lui sont imparties. Cela dit, le renforcement des effectifs qui reste une obligation, il n'en demeure pas moins que pour les préoccupations des responsables du secteur ne se sont pas restées là. Le développement proportionnel, en termes d'infrastructures et d'équipements pédagogiques à promouvoir est aussi au centre des intérêts de la Protection civile. Toutefois, le règlement du problème des effectifs ne pouvait à lui seul transcender les défis liés à la complexité des différentes missions de la Protection civile qui a décidé de s'investir dans les domaines de la formation et de la formation continue. Une décision est donc prise dans ce sens avec l'augmentation du nombre de formateurs et d'encadreurs ayant bénéficié eux-mêmes de stages de formation de haut niveau, aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. Par rapport aux infrastructures, la Protection civile a vu une avancée considérable et qualitative avec la réalisation de nouvelles structures, dont bon nombre est déjà en service. Dans le même objectif, les responsables de la Protection civile ont veillé au développement et à la modernisation du secteur en équipant ses différentes sections et brigades de matériel moderne et sophistiqué afin de mener avec efficacité leurs périlleuses missions par voies terrestre, aérienne et marine. En somme, avec l'injection du sang nouveau dans les rangs de la Protection civile permettra certainement à ce corps de généraliser la politique de spécialisation déjà entamée. Une politique qui a porté ses fruits puisque la structure des effectifs a été garnie par l'apport d'universitaires dans les profils suscités en rapport avec le caractère spécifique des missions notamment des médecins urgentistes des ingénieurs et des architectes. De quoi permettre à la Protection civile de fournir des prestations à la hauteur des exigences qu'imposent leurs missions. Chérif Memmoud