Agé de 40 ans, marié et beau de deux enfants, il vit à la rue depuis 2005. “Après le remariage de mon père, il a vendu la maison familiale sans nous avertir. Nous avons su la nouvelle par la venue de la propriétaire qui nous a demandé de quitter les lieux. Nous étions obligés de sortir du domicile pour aller chacun de nous vers une destination inconnue”, nous racontera Belaïd. Et d'ajouter : “Etant marié, j'ai essayé de louer une maison mais après quelque temps, je me suis retrouvé incapable d'assurer la location. Après près 11 ans de mariage, mon épouse a demandé le divorce parce qu'elle ne pouvait plus supporter cette situation.” “Pour ne pas se sentir seul dans cette vie et avoir quelqu'un à mes côtés”, il a fini par se remarier. “Au début, nous vivions chez mes beaux-parents. Après une année, ces derniers m'ont demandé d'aller habiter ailleurs. J'ai donc loué une chambre à Bouzeréah. Mais le problème reste le même car je ne pouvais pas honorer mon engagement, payer 6000 DA chaque mois”, dira-t-il amèrement. Après maintes tentations de louer, des lettres adressées à toutes les autorités concernées, il a fini par élire domicile sous les arcades d'Alger. “Je ne peux même pas aller chercher du travail. Car je suis obligé de rester avec ma famille et les enfants que je dois protéger des dangers qui les guettent à longueur de journée. Je prie toutes les instances de l'Etat de me donner au moins un chalet ou une baraque où loger. Nous sommes en danger de mort et nous demandons assistance”, suppliera-t-il. F. A.